Extrait du journal

Impressions de séance. — Après le discours de M. Briand on s'attendait a ce qu'un ora teur autorisé se levât sur les bancs de la droite pour y répondre. Cette attente n'a ïms été dé çue : c'est M. Piou qui s'est chargé d'apporter à la tribune la protestation des catholiques. Dans un magistral discours, qui n'a pas duré moins d'une heure et demie, l'éloquent orateur a démontré, pièces en mains, que, sur la plupart des points, les affirmations de M. Briand étaient inexactes. Il a ^notamme'ht prouvé que les fameux statuts, rédigés par les évêques, et qui d'après le ministre des cul tes, constituaient une approbation tacite de la loi, étaient au contraire en contradiction formelle sur les points essentiels avec les' principaux articles de cette loi. . Il est impossible d'analyser dans toutes ses parties le discours d'une logique si serrée et d'une forme si éloquente, prononcé par le pré sident de l' « Action Libérale ». Tous ceux qui ont le souci de se faire une opinion éclairée sur le débat relatif à la Séparation devront le lire .en entier à l'Officiel. En terminant, M. Pisu a affirmé que ni lui, ni ses amis ne voulaient la guerre. Il ne de mande même pas que le gouvernement entre en conversation avec Borne ; il lui suffirait qu'il apporte lui-même à sa loi les très légè res modifications qui la rendraient accepta ble pour tous les. catholiaues. __ k Nous voulons la pâix ! s'écrie M. Piou, . en descendant de la tribune. Nous croyons ~u - cette lumière de justice qu'a niée M. Viviani, et nous souhaitons qu'elle vous éclaire ! Mais, .si vous maintenez, telle qu'elle est la loi de Séparation, qui est une déclaration de guerre contre les catholiques, c'est vous, et. vous seuls, qui en partirez la responsabilité I '. les. députés libéraux accueillent par leurs acclamations ce beau discours qui devrait clore la discussion.' - ... . Aussi, la Chambre accueille-t-elle, avec en nui, M. Buisson qui insiste pour prononcer le discours qu'il, a préparée ,...