Extrait du journal

Nous rétablissons un passage de la réponse de M. Emile de Girardin, qui a été omis hier à l'im pression, et qui fait lacune; c'est le passage où après s'être exprimé sur la souveraineté du penple, il résume en une seule ligne son opinion sur la fa meuse question des droits de l'homme, §t explique comment il comprend l'égalité. Ce passage est apIielé à prendre place dans la première colonne de a seconde page, avant cette ligne : « Je crois que la liberté, de chacun ne doit s'arrêter etc. » » L'homme tient ses droits de la société, non de la nature ; » Je crois à l'égalité et à la liberté durables, sous un pouvoir fort; je^y crois pas sous un pouvoir faible; » Je crois que la hiérarchie et l'égalité ne s'ex cluent pas ; elles se fortifient au contraire mutuel lement : il est vrai que par l'expression d'égalité je n'entends pas une surlace unie comme le niveau d'un lac; encore moins l'action d'un rustre qui renverse un passant en lui disant : « Nous sommes égaux. » >' Je définis l'égalité, la liberté du concours, c'est à dire que tous soient admis à soutenir leurs prétentions ; mais ce n'est pas à dire que tous soient aptes à les justifier. Ainsi, deux concurrens cessent d'être égaiix lorsque la présomption de l'un a montré son infériorité sur l'autre. Un homme sans moralité et sans instruction n'est pas l'égal d'un homme moral et instruit, mais îl aurait pu l'être. Les hommes qui ne conçoivent pas l'égalité sociale ainsi entendue se rejettent alors sur l'éga lité naturelle, qu'ils croient mieux comprendre ;...