Extrait du journal
rigine du pouvoir du régent, et ne prend, pas dans des considérations plus hautes le respect du pouvoir établi, ne peut voir dans ce qui se passe aujourd'hui en Espagne qu'une insurrection luttant contre une .insurrection, une insurrection- nationale, universelle, appuyée sur les plus justes motifs, luttant contre une insurrection personnelle, locale, suscitée par les plus méprisables intérêts. Mais n'est-il pas étrange surtout que ce soient les publicistes de la souveraineté du peuple et des droits inaliénab!es de l'homme qui regardent comme régulièreme~ établi un gouvernement sorti d'une émeute et consacré tout au plus par des~électeurs .privilégiés? N'est-il pas étrange qu'ils déclarent légalement exercé un pouvoir qui ne s'est manifesté que par la violation des règles, parles contributions forcées, 'les fusillades arbitraires, là suppression des journaux, la suspension des lois? N'est-il pas étrange qu'ils flétrissent du nom de révolte une insurrection qui réunit dans un sentiment unanime toutes les classes du peuple, toutes lés parties du territoire? II y a, disent les écrivains radicaux, des insurrections justes et sociales; il y en a d'insensées et de criminelles. L'insurrection est une sorte de jugement de Dieu dans lequel l'intervention divine montre ses volontés, en mettant à la fin la force du côté de la .justice. La conséquence de ce principe, que nous sommes loin d'admettre, nous pour qui toute insurrection est coupable, sans en excepter celles qui viennent de s'élever en Espagne, tant qu'il reste aux nations un moyen régulier de 'sauver leurs droits et leur indépendance la conséquence de ce principe est que toutes les insurrections radicales, tentées parmi nous depuis douze, ans, étaient MMenseM et crMKMM~M, puisqu'elles ont été vaincues. C'est un aveu dont nous remercions les écriyains de la revue radicale, et que nous engageons les radicaux de tous les pays à méditer avec,soin. Après' cela, d'un autre côté, nous ne .comprenons guère la promptitude avec laquelle la Revue M~epeK~
À propos
La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.
En savoir plus