Extrait du journal

fictions et de la bonne foi des parlis Qu'on ne me parle plus de la nécessité, de la solidité d'un rouage qui se brise au plùs faible choc, qui n'est à l'épreuve d'aucune ré sistance* Par cette maxime consacrée : le roi règne et ne gouverne pas, un roi constitutionnel rie devant rien faire, que fera de moins un pré sident de la République ? Je le demande. S'il n'a pas d'autre fonction que celle de changer les ministres au gré de la majorité, n'est-il pas tout aussi simple que les ministres se retirent d'eux-mêmes après l'avoir perdue, et laissent la place à leurs rivaux victorieux dans le débat, et naturellement désignés par le voto ? Cela tranche les questions de savoir si le président sera élu pour trois, quatre ou cinq ans ou à vie, s'il sera élu par la nation ou pàr l'Assemblée? Cinq ans de présidence, c'est trop peu si le président élu a justifié la confiance mise en lui, s'il a prouvé qu'il étaità la hauteur de.sa tâche. Trois ans si peu que ce soit, c'est trop en core s'il a déçu lès espérances fondées sur son caractère et sa capacité, s'il a révélé qu'il fût au dessous de sa mission. Pourquoi assigner une durée fixe à ce qui n'en doit pas avoir ? Dans le système que je propose,l'Assemblée élit au scrutin le président du conseil. Le président du conseil choisit ses deux col lègues, le ministre dés services publics et le ministre des finances publiques. Les ministres maintiennent ou changent les directeurs généraux. Le conseil garde le pouvoir pendant tout le temps qu'il conserve la majorité. De la sorte, la nation n'est jamais condam née à subir une incapacité démontrée, ou une ambition dévoilée La nation n'est jamais responsable que du choix de seis représentans. Une seule chambre suffit, élue tous les ans. Une seconde chambre serait sans objet ; quelque part qu'on en prenne les élémens, on n'en trouverait pas assurément qui valussent ceux du conseil supérieur d'administration publique....