Extrait du journal

Dans un banquet offert ensuite à sir G. Grey, et auquel assistaient 400 convives de distinction, le lieutenant Somerville a proposé un toast en l'honneur de lord Melbourne et des ministres de S. M. Sir G. Grey s'est levé et il a dit «Ayant l'honneur d'être attaché au ministère de lord Melbourne, je ne puis me dispenser de vous remercier., au nom de l'administration, de l'approbation que voulez bien accorder aux principes du gouvernement. Je vous rappellerai ce que je disais ce matin, c'est.que le principe vital du gouvernement actuel, est le vif désir d'amener à exécution des mesures destinées à faire goûter au peuple tous les fruits du bill de réforme. Tous ces efforts tendent vers ce but. (Applaudissements.) Nous ne voulons pas seulement un bon gouvernement pour une partie de l'empire, il faut que cette administration protectrice s'étende à tous tes domaines de S. M. Il n'est pas dans le caractère des Anglais d'avoir cet égoïsme sec et odieux qui voudrait pour l'Angleterre seule des libertés et un bonheur au partage desquel l'Irlande a droit. (Tonnerre d'applaudissements.) Vos acclamations me donnent l'assurance que cet égoïsme n'est pas dans vos cœurs. Le gouvernement actuel ne veut pas la séparation des deux pays, parce qu'il pense que des remèdes égaux peuvent être apportés à leurs souffrances. Il ne voit pas; de différence entre l'Angleterre, l'Irlande et l'Ecosse cette différence à ses yeux ne se trouve ai dans leur religion, ni dans leurs habitudes, encore moins dans leur origine. (Cris bruyants, bravo !) Serviteurs d'un roi constitutionnel qui veut avant tout répondre aux vœux du peuple libre et éclairé, les ministres ne reconnaissent pas ee mot ̃ étranger (L'assemblée entière se lève pour protester de la sympathie que lui inspirent ces paroles.) J'allais vous demander, messieurs, si vous pensiez à cet égard comme le gouvernement; je vous demanderai si le ministère seul partageait ces vues. (Non nonrf) Déjà vous nourrissiez ces sympathies avant que la cause des libertés populaires et de la communauté fraternelle des peuples présentât un aspect aussi brillant. Encouragé par votre assentiment, lord Melbourne, messieurs, sera fidèle à sa parole; il se croira toujours fondé, avec l'appui du peuple, à garder, sa position. (Applaudissements.) Plusieurs toasts sont ensuite portés à d'autres personnages et accueillis avec enthousiasme. NOUVELLES DE L' AMÉRIQUE PAR L'ANGLETERRE. Les journaux et les lettres de New-York jusqu'à la date du 21 août de Québec jusqu'au 1 14, et de Montréal jusqu'au 17, ont trait notamment aux préparatifs militaires des Mexicains pour renouveler les hostilités dans le Texas. Le général Gaines occupait encore une position à Natchicoches avec une division de troupes des Etats-Unis campée sur le territoire texien et fort au-delà de la ligne frontière qui n'est pas encore fixée. L'objet obtensible de cette occupation est d'observer une stricte neutralité entre les partieslbelligéràntes. Mais des personnes bien informées soutiennent qu'il s'agit réellement de fournir indirectement tous les secours possibles aux Texiens.. commerce. • Les nouvelles commerciales de New- York portent que l'argent était toujours recherché. Il a été embarqué cette année un million de ballots de coton, au lieu de, 900 mille embarqués l'an dernier à la même époque. '̃ TRAME DES 3VÈGRES. II résulte des nouvelles de la côte d'Afrique que la traite des nègres se poursuit avec une activité toujours croissante. Ou compte environ cinquante bâtiments négriers espagnols au sud et environ trente au nord, presque tous construits en Amérique.qui sont maintenant engagés dans ce trafic. La plupart des bâtiments portugais, au sud de la ligne; sont engagés dans ce négoce inhumain le dernier traité les ayant amenés à faire ce trafic avec impunité....