Extrait du journal

LE DROIT DE VENDRE. ;On nous.écrit de Mulhouse : « Il n'y a » pas, k proprement parler, disette de co» ton; mais il y a. abondance de produits » fabriqués. Vienne le moment où la c.on•» sommation des tissus entrera résolument » sur le marché, et le public verra que le » coton n'a jamais manqué complètement. » Un manufacturier de Saint-Quentin nous écrit de son côté : « Par suite de l'imperfec» tion.de l'organisation du marché des pro» duits fabriqués , ils ne devaient suivre" » que de loiiven loin et en restant fort en y> arrière le prix des cotons -bruts, en sorte •» que, dès le commencement de la crise, il y » a-eu perte à acheter du coton sur les pla» ces du Havre et de Liverpool pour le re» vendre fabriqué en fils ou en tissus... S'il » y a un remède à cette situation, on le trou ai verait dans un régime de liberté absolue » pour la vente des produits fabriqués. » Au moment où la vente publique des pro duits fabriqués . nous" était ^linsi signalée comme pouvant diminuer l'intensité de la crise cotonnière, quelques écrits, fort remar quables, étaient publiés, dans lesquels on de mandait que la législation fût modifiée en ce sens(l). Il y a donc opportunité k examiner la question et à appeler sur .elle l'attention du gouvernement. Une loi toute récente, celle • du 28 mai 4858, a introduit de profondes modifications dans le régime des ventes volontaires de marchandises en gros. Av^nt l'adoption, de cette loi, la marchandise était, par l'effet de la législation,,pour ainsi dire immobilisée. Les formalités, les frais et les lenteurs" qui étaient imposés aux ventes publiques leur enlevaient le caractère commercial et les rendaient, par suite, extrêmement rares. Il fallait une autorisation du tribunal de com merce, donnée sur requête, c'est à dire un véritable jugement, pour qu'une vente vo...