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La Presse, 16 juillet 1839

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La Presse
16 juillet 1839


Extrait du journal

Là chambre des pairs, réunie en cour de justice, a entériné aujourd'hui les lettres, de grâce qui commuent la peine de mort prononcée contre Barbes en celle des travaux forcés à perpétuité. Après avoir déclaré l'audience levée, la chambre des pairs se retire et rentre ensuite en séance pour se livrer à ses travaux législatifs. La chambre consultée accorde la- priorité au projet.de loi sur l'état-major, adopté par la chambre des députés. Quelques amendemens sont proposés par la commission ils sont de peu d'importance; mais il se pourrait bien toutefpis qu'ils' eussent pour résultat d'ajourner encore à la session prochaine le vote définitif, de la: loi. Nous regrettons que le, défaut d'espace ne nous ait pas permis de reproduire le rapport remarquable de M. le baron Charles Dupin. A ce sujet, disons donc que le défaut d'espace est, pendant le temps des sessjonSilégislatiyes, une difficulté de chaque jour contre laquelle nous luttons et qui ne disparaîtra qu'avec la suppression du timbre sur les imprimés. Ce serait-là une amélioration à laquelle le gouvernement et les chambres législatives seraient les premières intéressés, Le défaut d'espace oblige trop souvent les journaux de tronquer, de mutiler, même d'omettre entièrement des discours, et des rapports remarquables des exposés de motifs nécessaires à connaître pour bien juger de l'esprit et de la portée d'une loi, enfin beaucoup de documéns précieux dont la raison publique' se trouve ainsi privée à son grand détriment. Il est donc à regretter que la commission du budget des recettes pour 1840 qui à arrêté/, avec tant de raison son attention sur les avantages de la; réduction des: porte de lettres,,et qui. n'a pas craint de proposer ^abolition de l'impôt universitaire à partir du 1" janvier 1841 n'ait pas cru devoir us_er de* la même initiative en ce qui était relatif au timbre dès imprimés., De hautes et de nombreuses considérations, au nombre d^squeu^-pàous consentons; volontiers à mettre en premier ordre l'intérêt daitrésor public, recommandaient cependant et recommandent encore la suppression de cet impôt mais il. paraîtrait que ces hautes considérations.s'ur lesquelles nous nous -réservons de revenir, ont échappé à MM. les ministres, car la question de l'abolition du timbre a été il y a peu; de jours nous ne.disonspas exaT minée, mais agitée en conseil et résolue négativement. · .La chambré des députés; dans saséanced'aujourd'hui, après avoir adopté les Chapitres du ministère du commerce qui restaient à voter, a passé au budget du ministère de l'intérieur. La subvention des théâtres royaux a soulevé- une discussion plus «ve que lumineuse, qui s'est terminée par le vote d'une, réduction de' 17,500 fr. proposée par la commission....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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