Extrait du journal

La date fixée poui la réunion de la Con férence. de Gênes n'est pins éloignée main tenant et le malentendu ne se dissipe point. Il apparaît même qu'il s'aggrave. La Conférence des créanciers de la Bus- ! v.«.7> tenue récemment à Paris, a posé en j principe Que toutes les tentatives d'une ré- j génération économique de la Russie reste ront vaines tant que les grands facteurs de la vie industrielle — la liberté du travail et des échanges et le respect de la propriété privée. —ne seront pas rétablis. Or les dé clarations des grands chefs du gouverne ment soviétiques sont formelles à cet égard, M. Krassine lui-même ne cache point la ferme décision du gouvernement soviétique de maintenir étroitement le monopole d'Etat pour le commerce extérieur. D'autre part la Pravda déclare tout net que le respect des deux grands facteurs d'activité économique prônés par la Conférence des créanciers, ne sera jamais restauré en Russie sovié tique. Alors que pourrons-nous faire à Gênes ? Quelles seront nos garanties. On nous y convoque cependant pour une besogne dé terminée qui fut déjà — dans des conditions moins difficiles, certes — accomplie ail leurs On nous demande, en fait, d'accor der des délais à la Russie pour le paiement des dettes d'hier et de consentir de nou veaux crédits pour la reprise du travail. C'est au demeurant une nation en faillite qui sollicite de ses créanciers un concordat d'abord et une nouvelle aide financière en suite. C'est une double opération qui se fait fréquemment et qui se ramène, à une ques tion de garanties. La difficulté c'est "que dans le cas présent alors qu'on nous réclame tout à la fois le concordat et les avances. on nous refuse, net toutes les garanties. Dans ces conditions que pourrons-nous bien I faire à Gênes t. André PAYER....