Extrait du journal

où figurait une artiste connue qui vient de mourir. Vite, le directeur, qui ne perd pas le. nord, fait une annonce dans les journaux et là population se précipite pour voir jouer la femme de talent qui n'est plus. Quel est l'écrivain qui pourrait en faire autant ? Le peintre et le poète. Laissent en expirant d'immortels héritiers. C'est ainsi que disait Musset, en pleuirant la Malibran et en montrant que le chan teur, 3 e comédien disparus, tout meurt avec eux. Grâce au cinéma, ils vivront.- ils s'agiteront devant nous avec leurs visages expressifs, leurs gestes accoutumes. Sur tout qu'on ne les fasse point parler par une mauvaise découverte et que les sons ne sortent point de leurs lèvres qui s agi tent. Ça troublerait le calme apaisant des spectateurs qui regardent sans penser, comme à. la terrasse d'un café. La vie n'>cst-eL-le pas un perpétuel ciné matographe, toujours mouvant? Les « mou lins à café » firent la vie ; le film, c'est presque l'immortalité qui permet de faire repasser les scènes joyeuses ou les minu tes de bonheur qui se seraient envolées sans lui et qui ne reviendraient plus: Et l'art, me direz-vous, et la pensée, qu'en faites-vous ? La pensée ! Est:on certain qu'il soit si nécessaire que cela de penser ? Et l'art ? La science le .remplacera. En art, nous ne ferons pas mieux que les anciens ; mais, avec la science, nous avons le perpétuel devenir. Allons, cocher, au cinéma de l'Odjon. — Vous aussi ? — Moi aussi. ÀLCESm...