Extrait du journal

ques mois, malheureusement une affaire tellement urgente que les ^expéditions ne manqueront point de Représenter par masses dans les garés" des; chemins de fer,' principale ment si l'on applique le tarif réduit que nous proposons ; il sera donc aisé aux compagnies de faire des trains spéciaux de denrées alimentaires, et de se placer dans les conditions favorables qu'indique le Journal des Chemins de fer; tren te-cinq ou quarante wagons chargés ensemble de 2,400 à 2,800 hectolitres, remorqués par une seule machine. Si, au contraire, il ne se présente pas à la fois assez de grains pour composer un train spécial, rien de plus facile que de compléter ce train par d'autres marchandises taxées à un prix plus élevé. - . Dansles deux cas, etc'est le point important, toutelaforce des machines sera utilisée, et puisque le chargement des grains sera fait par wagon complet, les Compagnies n'au ront jamais àe.poids morts à transporter de ce chef. ■ Toujours placées dans les circonstances énumérées par le Journal des Chemins defer, elles pourront donc toujours, eu percevant trois centimes par tonne et par kilomètre, faire un bénéfice considérable,, car il ne faut pas perdre de vue que ce prix de trois centimes laisse un profit de 25 et souvent de plus de 30.0/0. La Compagnie de Rouen n'a-telle pas longtemps, et dans les années ordinaires, pour lut ter aVec la rivière, transporté les grains au prix de quatre centimes? , Administrateur souverain de toutes les dépendances " du domaine public, le gouvernement, si nous sommes bien in formé,.presse, en ce moment même, les compagnies de ré duire spontanément leurs tarifs sur les grains à des prix qui se rapprocheraient beaucoup de celui que nous indi quons;: nous espérons qu'il réussira dans ses efforts.! - Lés compagnies ont eu jusqu'ici assez d'habileté pour tâcher d'obtenir les prix les plus élevés ; mais elles en ont trop pour ne point comprendre que, dans les circonstances -particulières où 'se trouve le pays, elles ne peuvent mieux servir leurs véritables intérêts qu'en abaissant leurs tarifs à la limite extrême. ' Il est bon que les populations nombreuses, que traversent nos lignes de fer, sachent bien que les compagnies s'asso cient généreusement aux mesures prises pour atténuer les graves conséquences de la cherté du pain. Ce sera popula riser les chemins de fer, et ce seront là un souvenir et un titre qu'il pourra, un jour, ne pas être inutile d'invoquer. ' ém. hubaine....