Extrait du journal
ble si tu as quelque affection pour moi et quelque désir de me conserver. Il faudrait alors changer de façon d'ê tre, continua Denise sans s'émouvoir, car, où vous êtes complètement aveugle, ma pauvre chère mère, ou il vous est impossible de ne pas voir que j'en prends tout à fait Je chemin. — Explique-toi, malheureuse enfant,r car tu fais mon désespoir en parlant de la sorte. _ Denise trouvait, à part elle, sa mère bien bourgeoise et se demandait, non, sans anxiété, si elle serait comprise de cette excellente femme, dont l'esprit borné entravait sa fortune, néanmoins elle tenta de s'expliquer. : Vous voudrez bien m'accorder, ditelle, que le mariage d'une fille pauvre, avec un homme riche, est toujours le résultat d'un coup de tête de la part de celui-ci. La mère ne trouva rien à répondre; elle écoutait sa fille, dont l'intelligence la surprenait, car c'était la première fois qu'elle en voyait toute l'étendue. Denise continuait : — Ceci est incontestable et je vous prie de croire que si j'avais de la fortu ne je n'épouserais point un homme sans le sou; il est donc avéré que ceux qui commettent ces actes-là, n'ont point laplénitude de leur raison. Eh bien, ma mère, les coups de tête ne s'élaborent point, en famille, avec une mère aussi raisonnable que vous au conseil, et tant que vous me tiendrez dans votre ombre, tant que vous ne me lâcherez pas dô la longueur du nœud de ma ceinture,soyez bien persuadée que personiie ne viendra m'y chercher, pour me faire partager une couronne quelconque.....
À propos
La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.
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