Extrait du journal

La France a voulu avoir raison de cette violation flagrante de l'édit; impérial de? 18M, ainsi qua du traité de Houang-pou, qui garantissait l'inviolabilité des Français même dans l'intérieur de l'empire. C'était évidemment son droit de.protéger ses nationaux à l'étranger et elle accomp'issait un devoir en exigeant de ses alités la stricte exécution de la foi jurée; mais on peut dire, a~ la décharge du gouvernement chinois, qu'il n'avait rien-su du 'meurtre juridique du missionnaire, qu'il ne l'avait point sanctionné, et qu'es bonne conscience, il ne pouvait en être déclaré responsable. L'autorité, en Chine, est, en euet, coBstitués de manière que, dans toutes les localités, si peu importantes qu'elles soient/elle s'exerce sur les diverses branches des services publics, en afTactant Tes formes de la souveraineté. Le mandarin y représente l'empereur dans ses attributions multiples, quoique amoindries. Tel événement peut doac se produire légalement sans que la cour de Pékin soit consultée; et il n'en peut être autrement dans un pays où les communications sont lentes et difficiles; les routes mauvaises, les distances considérables, et où, depuis six ans, l'insurrection a fait suspendre les formes ordinaires de la procédure en matière criminelle. La cour de Pékin a donc ignoré le jugement qui a frappé de mort le missionnaire français, et, sans les négociations relatives à ce fait qui ont eu lieu à Tièn-tsin entre le baron Gros et...