Extrait du journal

.La séance qui a. eu lieu hier a la Chambre marquera, dans les annales; parlementaires de la. troisième République. .A la stupéfaction générale, on a pu entendre un anciea président du conseil des ministresdcclarep'que, les Fonds secrets lui.ayant fait défaut, il avait cru devoir s'adresser à la bourse de ses amis pour faire des élections et soutenir ses partisans, puis ajouter, au milieu d'un silence glacial, qu.e « s'il n'avait pu agir somme il l'a fait, beaucoup de députes qui l'interrompaient aujourd'hui ne seraient pas sur les bancs de la Chambre~ Cet aveu, fait par M.. Bouvier, emprunte aux circonstances -actuelles une' gravite particuliëre. F II est inadmissible, en effet,, de songer que nombre de députés de la majorité doivent leur situation de représentants du peuple a. l'argent de la Société de Panama....