Extrait du journal

. IPfiwis, mai. UN MÉCANISME FAUSSÉ. Nous avons essayé de tenir nos lecteurs au.courant de ce qui se passe à Berlin. Ce conflit, qui date de trois ans et dont les der niers faits constituent l'une des phases les plus graves de cette lutte, touché à son-dénoûment. La force des choses,. ou, pour parler plus simplement, la logique des faits, en démontre l'imminence en même temps que la nécessité. Il n'est donc pas sans in térêt de voir, par. les derniers incidents, à quelles conditions extrêmes la situation va aboutir. Et d'abord, depuis l'origine de ce conflit, il y a eu un point important à constater, et qui explique à la fois toutes les maladresses du pouvoir, toutes les fautes et toutes .les stérilités de l'opposition. Ni l'opposition ni le pouvoir n'ont franchement voulu le but qui leur était indiqué par leur situation res pective. Le gouvernement voulait bien ré duire la Chambre, mais sans recourir aux mesures violentes d'un coup d'Etat ; la Chambre voulait bien avoir raison du gouver nement, mais sans recourir, de près ou de loin, à la révolution. Dans ces conditions, les deux partis paraissent condamnés à se regarder éternellement face à face, s'épuisant ridiculement en des conflits quotidiens et sans issue. ■ Nous avions donc raison un jour quand, ici même, nous constations avec douleur la politique inconséquente et sans programme de' la Chambre ; quand nous disions qu'elle jouait un jeu bien dangereux pour elle et pour la Constitution ; quand nous prévoyions la victoire définitive du ministère, victoire nécessaire , forcée , et quand nous mon trions enfin la Chambre succombant sous...