Extrait du journal

Et cependant, M!" de Chastel l'avait bien dit : si mon père refuse de nous marier, nous n'avons qu'un de ces deux partis à prendre , ou fuir ! ou mourir ! : Quoi ! nul moyen de sortir de ce di lemme où la fatalité enfermait ces deux amoureux : là fuite ou la mort ? , Le docteur avait beau se frapper lë front, il n'en faisait jaillir nulle lumière. II regarda les vieux livres ouverts sur sa table de travail, et. les renversant sur le parquet, il les poussa dédaigneusement du pied en disant : — Ah ! livres d'ignorance, où j'ai, cru trouver la sciepce de la vie, rentrez dans la poussière, d'où vous êtes sortis ! Vous ressemblez à ces livres de contés, dont on amuse l'enfance, et qui font sourire de'pi tié la jeunesse ! Livres menteurs, comme les sorciers des premiers âges, attirant les passants crédules, vous m'avez appe lé à vous pour me faire perdre la bonne route ! Je vous hais, Kvres d'imposture et de trahison ! ' Margat tomba sur sa chaise et fondit en larmes. ; Il ne se coucha pas. Il passa la nuit à se promener de son cabinet de travàil à sa chambre à coucher, soulevant' de temps en temps le rideau de sa fenêtre pour re garder, la fenêtre voisine; mais les Per siennes étaient fermées. Le matin le surprit, pâle, défait, épuisé, grelottant la fièvre, le cerveau troublé comme celui d'un homme ivi*e. Il était huit heures du malin, il venait de se jeter sur son lit, quand le domesti...