Extrait du journal

Au mois de juillet dernier, au mo ment où la Chambre soupirait après les vacances, la question des sucres surgit brusquement, avec la déclara tion de guerre économique que venait de nous faire l'Allemagne en doublant le taux de ses primes à l'exportation. 11 fallait prendre d'urgence une déci sion, répondre à nos adversaires, trou ver des ressources pour donner, nous aussi, des primes encourageant notre industrie sucriers à exporter ses pro duits. Mais le gouvernement craignait de se créer des embarras. D'ailleurs il hésitait sur le moyen à prendre pour trouver des ressources. Il songeait à relever le droit des sucres indemnes. « Prenez-garde lui avons-nous,dit,vous allez atteindre, non pas le fabricant de sucre, qui n'est qu'un intermédiaire, mais le producteur, c'est-à-dire l'agri culteur,lequel, en fin de compte, paiera la surcharge sur le prix de vente de ses betteraves. » ' On traita nos arguments de mal fon dés, et la République Française, or gane de M. Mélinc, s'obstinait à réfuter cette théorie et le moyen que nous proposions, consistant simplement à majorer de 2 ou 3 centimes au kilo le droit de consommation, c'est-à-dire le prix même du sucre. Pendant les vacances, on a eu le temps de réfléchir, et l'on s'est aperçu que nous avions raison, alors que le système ' gouvernemental faisait tout supporter à l'apriculture. Et c'est pour*...