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La Presse, 24 janvier 1889

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La Presse
24 janvier 1889


Extrait du journal

Les journaux ministériels nous ont demandé s'il était vrai que M. Le général Boulanger avait promis au comité radical de Lille de rester le député du département dont il solli citait les suffrages, et de ne se présenter dans aucun autre collège électoral avant la fin de la législature. La Pressé a répondu : Notre réponse est simple, et elle sera catégorique: jamais le générât Boulanger n'a pris aucun enga gement de c§ genre. Est-ce net î Et les journaux cadettistes, qui [ne détestent pas le jeu des petits papiers, exhibent la lettre suivante que j'ai écrite au début de la période électorale de la première élection du Nord, à mon ancien ami, M. Delesalle, membre du comité radical de Lille, qui du reste n'a pas soutenu la candidature du Général : Lille, le 2 avril 1888. Mon cher ami, Vous m'avez demandé, au nom de nos amis ra dicaux du Nord, si le général Boulanger, élu dé puté du département, Irait siéger à la Chambre et si, avant les élections générales, il se présenterait dans d'autres collèges. Je suis autorisé par lui à affirmer gu'il est résolu à prendre possession de son siège et à ne solliciter pour la législature actuelle aucun autre mandat électif. Je n'ai rien à changer à ce que j'écrivais le 2 avril. M. le général Boulanger avait sollicité le mandat de député du Nord; il a exécuté les deux termes du programme qu'il avait accepté, en demandant, le 5 juin, la revision de la Cons titution et, le 12 juillet, la dissolution de la Chambre. Devant l'inqualifiable attitude des parlemen taires aux abois, le Général a donné sa démis sion en faisant le pays et ses anciens électeurs juges. Trois départements l'ont acclamé le 19 août, et ses anciens électeurs du Nord, pour les quels j'ai pris le 17 août, à Lille, l'engagement qu'il opterait, ont confirmé le mandat du 15 avril par une éclatante manifestation. Depuis la triple élection, le Général n'a pas laissé échapper une Occasion de déclarer qu'il ne consulterait plus le corps électoral sur son nom jusqu'aux élections générales, à moins qu'une vacance ne se produisît à Paris. Le Général a toutes les chances ; la vacance s'est produite. Le général Boulanger sera dans quatre jours député de la Seine. Et Ja chose est bien simple, et voilà bien du bruit. Georges LAGUERRE...

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La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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