Extrait du journal
Nous n'avons pas cru devoir relever les termes plus que sévères dans lesquels M.le ministre d'Etat et des finances a parlé de la polémique soulevée dans la presse à propos de la circulaire postale du 24 janvier. Les luttes publiques ont leurs incidents; et nous ne sommes pas de ceux qui les pas sionnent. Il semblerait, cependant, à entendre M, le ministre d'Etat et des finances que les journaux seuls ont surexcité, d'une manière à la feis malveillante et factice, le sentiment public k l'occasion d'un actej qui, sans leur intervention, aurait passé inaperçu. Nous croyons que si telle pouvait être la pensée du gouvernement, il y "aurait là une véritable méprise. Nous ne songeons pas à'nier ce que la voie particulière de la ' presse ajoute- à la puissance de la publicité. Cette publicité, c'est de la lumière, et l'esprit public ne s'en plaint pas. Mais il ne faut pas croire que l'émotion constatée, vendredi, par tous les orateurs, ait eu pour origine le langage des journaux. Non, ce ne sont pas les journaux qui ont ému le pays; Et si nos lecteurs le permettaient, nous irions plus loin encore.; cette anxiété de la conscience publique n'a pas même été provo quée par la circulaire. La cause, la vraie cause de cette grande préoccupation qui s'est produite et qui a été si rapide et si intense, c'est le Communiqué,c'est la doctrine mise en avant pour soute nir un acte que l'on s'attendait k voir con damner et désavouer par le gouvernement. Lorsque.la circulaire a paru, nous avons été les premiers k demander une explica tion ; il était facile de voir qu'il y avait 1k quelque chose d'anormal, d'excessif et com me une surprise de- zèle administratif. On nous a répondu par une défense en droit et en fait,'tellement précise, telle ment absolue que nous avons du protester. Si en échauge de" cette doctrine, nous avions reçu, sous la forme de Communiqué, des déclarations identiques & celles que M. le ministre d'Etat devait faire entendre du Corps législatif ; si l'opinion avait su que personne ne songeait k étendre au delà du départe-; ment de la Seine la compétence de M. le préfet de police et qu'à aucun titre un em ployé des postes ne pouvait devenir, contre la sainteté de son serment, un agent de po...
À propos
La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.
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