Extrait du journal

Le ministère du 1 5 avril, depuis l'ouverture de la session, 'attendait de pied ferme l'Opposition, sur le terrain fixé par elle. S'il ne s'est pas explique sur ces deux points, ce n'est pas sa faute; on ne l'a pas interrogé. Mais son silence était du statu quo. Aujourd'hui l'Opposition veut exploiter ce silence, et en conclure que quelques ministres désapprouvent ces lois." Pas un d'eux, nous en sommes certains; car nous croyons être bien informés, en annonçant que la décision relative au procès dont la chambre des pairs est saisie, a été prise dans lo conseil, à l'unanimité. Le ministère, aimons à le croire, est bien convaincu, comme tous les amis de l'ordre, que les lois de septembre n'ont été longtemps inutiles que parce qu'elles existaient, et que du jour où on les supprimerait, elles deviendraient indispensables. C'est leur maintien au Bulletin des Lois qui rend leur application si rare. Voilà lé premier usage qu'on fait de la juridiction nouvelle qu'elles ontattribuée à la cour des pairs. L'opinion le sanctionnera sans doute.quand elle en connaîtra l'objet. Dans tous les cas, à part les questions d'application, l'opinion sent bien que ce qui rend les lois de septembre salutaires, c'est leur existence môme, et que les supprimer, ce serait faire renaître les désordres qui les ont rendues nécessaires. Les journaux sont remplis chaque jour de conjectures hasardées sur l'issue des affaires de Belgique et de Hollande. Nous, avons toujours promis à nos lecteurs un dénouement pacifique; les choses le veulent, quand même les hommes ne le voudraient pas, et ce sont les choses qui gouvernent les hommes. L'un des journaux les plus belliqueux en est réduit ce matin à imprimer la note suivante...