Extrait du journal

Quand nous avons proposé à tous ceux qui se plaisent apartager avec les pauvres, et qui aiment le peuple d'un amour sincère et effectif, à venir au secours des ouvriers de Lyon, nous avons eu soin de dire que nous ne nous abusions pas sur la portée des secours qu'il serait en notre pouvoir de réunir; nous voulions seulement pourvoir au plus presse, et donner du pain aux auamës, avant de leur faire de la morale. Nous sommes allés encore beaucoup p~us loin nous avons dit qu'à notre avis, l'aumône, sur quelque échelle qu'elle fût faite, à part = le soulagement immédiat qu'elle procure, aurait toujours l'inconvénient d'entretenir lamendicitë; d'abord, -parce qu'elle nepermet jamais à ceux qui la reçoivent, de faire des épargnes; ensuite et surtout parce qu'elle laisse intactes les causes qui produisent la pauvreté. Néanmoins, convaincns qu'avant d'organiser les ouvriers ou de faire de beaux plans pour relever l'industrie, ilfaut au préalable donner un vêtement ceux qui sont nus, et du pain à ceux qui en manquent, nous houssommes empressés de faire Faumôn~ et d'engager tous nos amis à la faire, parce que l'aumône d'aujourd'hui, outre qu'elle est urgente, n'empêche pa; les améliorations de demain....