Extrait du journal
nombre de 20. Ceux-ci ont exposé leurs revendica tions et développé les questions consignées dans leur lettre du 10 février. : Après l'entrevue, qui a duré une héure et demie, la délégation s'est retirée. Aucune manifestation ne s'est produite sur la voie publique. ■ Roubaix, 24 février, 12 h. 35. — Huit délégués ou vriers ont été reçus par le maire, M. Lagacne. • Celui-ci, après avoir entendu l'exposé ae leurs re vendications, a lu aux ' délégués la circulaire de M. Floquet. Comme on lui signalait des abus . qui seraient commis dans certains établissements, au dire des délégués, le maire a promis de faire en toutes circonstances respecter les règlements. L'en trevue, toute courtoise d'ailleurs, entre le maire et les délégués, a duré trois quarts d'heure environ ; les délégués, en se retirant, se sont rendus h. la brasserie Centrale, ils ont, en réunion publique, rendu compte de leur mandat. Dans la Gironde Bordeaux, 24 février. — Bien que contremandée par le comité de Paris, la manifestation ouvrière a eu lieu. Les ouvriers avaient d'abord décidé de traverser la ville en trois groupes compacts, mais ils sont revenus sur leur décision et se sont rendus isolé ment à la préfecture, où une soixantaine de leurs délégués ont été reçus à dix heures un quart par le préfet.,- : A leur sortie, le socialiste Jourdcl a déclaré que le préfet les ; avait parfaitement accueillis et leur avait donné satisfaction pour leurs revendications locales, en leur assurant du travail. Dans le Rhône Lyon, 24 février. — Un petit nombre de délégués se s'ont présentés à l'hôtel de ville. Ils ont été reçus par un commissaire de police qui leur a annoncé que le préfet refusait de les re cevoir et à qui ils ont remis la lettre destinée au préfet. Les manifestants se sont ensuite retirés sans protestations. Ils se sont rendus au siège de la fédération, où ils ont rendu compte de leur mandat en réunion pu blique. Un ordre du jour de blâme au gouvernement a été voté. i Dans la Loire-Inférieure Nantes, 21 février, 11 h. 20, soir. — Une manifes tation ouvrière a eu lieu devant la préfecture. Le préfet a reçu dix délégués et leur a répondu qu'il no pouvait que s'en référer à la circulaire du ministre ae l'intérieur. Les délégués ont communiqué cette réponse aux manifestants, qui l'ont accueillie par des protes tations. Quelques personnes ont été arrêtées, parmi les quelles deux délégués. On croit que ces arresta tions ne seront pas maintenues. . . La gendarmerie à cheval a chargé les ouvriers à plusieurs reprises....
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La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.
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