Extrait du journal

M. Lloyd George et M. Poincaré ont eu,, hier, à la sous-préfecture de Boulogne, une conversation de trois heures. Ils n'ont point parlé pour ne rien dire, et il convient, pour s'en convaincre, de relire un des anciens paragraphes du prococole officiel de celle rencontre : « Les deux premiers ministres, y est-il dit, se sont particulièrement occupés de la Conférence de Gênes, et se sont mis entièrement d'accord sur les garanties politiaues à prendre pour qu'il ne soit porté at teinte ni aux prérogatives de la Société des Nations, ni aux traités signés en France après la paix, ni aux droits des Alliés aux réparations. » Or, ceci résume clairement toute une poli tique qui n'est pas tout à fait celle du cabinet précédent. Pour arriver à la reconstruction d'une Europe paisible, on veut partir d'une base solide, et on indique comment ce sont encore les traités existants, celui de Versail les d'abord, et ceux qui suivirent, à SaintGermain, à Sèvres ou à Neuilly ensuites oui peuvent fournir cette base solide„ Les seules questions qui se posent touchent à la procédure d'application, nullement aux prin cipes qui les ont inspirés. Mais il y a encore autre chose de nouveau dans les résultats de cette entrevue, c'est qu'on y voit comment les deux chefs de gouvernement n'ont eu besoin, ni l'un ni l'autre, de chercher un succès diplomatique obtenu par l'un aux dépens de l'autre. C'est l'accord, l'accord complet, si bien que nous ne serons pas en présence, à Gênes, d'une thèse française et d'une thèse britannique, mais uniquement d'une thèse franco-britan nique. C 'est le grand point....