Extrait du journal

Les journaux d'Italie manquent encore au jourd'hui. Le Moniteur prussien publie la proclamation suivante du roi Guillaume : Aux jours difficiles du combat et de la victoire ont succédé les jours heureux du retour et du re voir. Ayant pleine conscience de ce que l'armée a fait pour elle, la population de la Prusse a préparé partout aux guerriers qui revenaient un accueil enthousiaste. C'est ce qu'a lait aussi ma capitale et résidence de Berlin. Non pas l'ivresse passagère de la victoire, mais seulement la plénitude et l'explosion de sentiments patriotiques profondément enracinés ont pu créer de vraies fûtes populaires comme celles que Berlin a vues dans les derniers jours. Hautes et basses classes, riches et pauvres, vieux et jeunes, se sont efforcés d'adoucir pendant la lutte les souffrances de la guerre par une activité et un dévouement in fatigables; tous ont coopéré de la main et du cœur quand il s'est agi ces jOurs-ci d'exprimer qux bra ves auxquels il à été donné de revoir leur Chère pa trie, les sentiments de la joie la,plus cordiale, ;Je remercie le magistrat et le conseil municipal, je remercie la population de Berlin de la réception qu'ils ont faite à moi, à mes généraux et à mes troupes. De tels moments unissent plus solidement encore ce qui était déjà Uni, car ils mettent d& plus en plus en lumière le but que nous poursui vons unanimement avec persévérance, prêts à tous les sacrifices : le bien de la patrie. Berlin, %t septembre 1866. GUILLAUME. . Qu'est-ce que le biéh de la patrie? De quelle patrie entend parler le roi Guillaume? De la patrie allemande ou de la patrie prussienne ? Pourquoi ces ambiguïtés de mots à Berlin ou, depuis quelque temps, on s'explique avec une clarté si hardie et si imperturbable ?...