Extrait du journal

En juillet 1822, sur la plage italienne ide Viareggio, se déroula une cérémonie funèbre renouvelée de l'antique. Par un temps magnifique,-entre la mer et un bois ■de pins, un bûcher était dressé et « sous Sa lumière crue, le sable jaune vif et la mer violette formaient le plus beau des contrastes », tandis qu'au-dessus des arbres se profilaient les blancs sommets des 'Apennins. Devant les enfants du village accourus pour assister à ce spectacle rare mais attentifs et respectueux, devant quelques assistants parmi lesquels se trouvaient le poète lord Byron et Trelawny, un ami du mort, on exhuma du sable où il avait été enseveli dans la chaux depuis Quelques jours le cadavre à demi calciné td'un noyé que la mer avait rejeté et on le coucha sur le bûcher que de hautes flammes entourèrent aussitôt. « L'encens, l'huiile et le sel furent répandus sur la flamme et le vin coula à flots- La chaleur faisait trembler l'air. Au bout de trois heures. Hé coeur qui était d'une taille extraordinaire, n'était pas encore consumé : Trelawny plongea sa main dans la fournaise et en retira cette relique. Le crâne, qui avait été tendu par la pique d'un soldat, s'ouvrit et ia cervelle y bouillonna longtemps, comme dans un chaudron. Byron ne put supporter ce spectacle....