Extrait du journal

tes lés autres. C'est pourquoi nous ne pouvons croire à cette immobilité systématique et absolue à laquelle ses adversaires le prétendent irrévocablement con damné. Son inaction d'aujourd'hui est peut-être de la lassitude. Mais comment serait-ce un parti pris ? comment serait-ce de l'impuissance ? Non, en relisant lés écrits politiques de M. Gui zot, nous ne pensons point qu'il ait dit son dernier mot sur les affaires de son temps, ni qu'il ait épuisé toute la sève de son intelligence, ni qu'il ait perdu " le sentiment des nécessités du pouvoir. Nous conservons de la confiance en lui, et nous espérons quelque chose de son activité au sein de la prochaine chambre, laquelle, d'ailleurs, ne man quera sans doute pas de 1 exciter. Ses rivaux", qui ne peuvent se prévaloir de leurs actes en face de lui, ont de plus que lui peut-être un certain enthousiasme, une certaine ferveur ju vénile qui plaît par instahs à l'opinion, mais ils ont de moins que lui l'intelligence . nette et profonde des grands principes de justice etde gouvernement. Intentions pour intentions, nous préférons celles qui sont éclairées à celles qui ne sont que passion nées, et nous comptons plus sur la raison de l'un que sur les instincts des autres. Oui, que M. Guizot rentre seulement en lui-mê me, qu'il revienne à son passé, qu'il se retrempe dans sa propre pensée, il y prendra plus de force, plus d'élan, plus d'esprit d'initiative et de progrès que l'on n'en peut légitimement attendre de ceux qui ont l'ambition de le remplacer. Pourquoi doue reculerait-il dans la pratique des principes auxquels il a confié sa fortune politique, et qui l'ont si bien servie ? Pourquoi, aujourdhui qu'il a le pouvoir et la liberté d'action, ne serait-il pas tout 1 homme qu'il a promis d'être ?...