Extrait du journal

re, elle étreint ce qu'il faudrait efueurer. Je crois voir le Léopard de la fable jouant à la main-chaude.–Ses étudiants, -quoi qu'il fasse, ressemblent un peu à des Truands en goguette. Ils ont des cœurs de héros et des manières de bohèmes; ils agissent comme des chevaliers et ils~ parlent l'argot des estaminets tapageurs. De même ses grisettes affectent les allures débraillées et la gaîté criarde des bals de barrières Comparez-les aux étudiants et aux grisettes de Gavarni c'est la différence de la pochade à l'esquisse, du trompe-l'œil brutal au portrait nuancé. Gavarni €eul a su peindre ces types disparus ils ne survivent que dans ses dessins. Car, hélas! la grisette est morte; eUe a été écrasée par le petit coupé d'une &cAe qui allait au bois. La robe de MImi Pinson pend aux clous du Mont-de-Piété avec la tristesse d'un linceul, et personne ne vient réclamer cet « étui d'une perle fine. )) Son bonnet gît derrière les moulins de Montmartre; la tète riante qui s'épanouissait dans ses ruches se renfrogne aujourd'hui, plâtrée de poudre de riz, sous un chapeau effronté. Le dernier des étudiants a doctement disséqué la dernière grisette, et son pauvre petit squelette pendille dans quelque mansarde de la rue Saint-Jacques, entre une cage vide et une pipe éteinte. La saison des résédas et des gironées a passé, celle des Camélias la remplace. Les estampes de Gavarni ont~eules gardé les légers vestiges de cette génération envolée. Tels de beaux papillons morts avec la saison qu' les fit éclore ils ne voient plus, its ne butinent plus; on les cher"-...