Extrait du journal

C'est à tort que Ton s'est préoccupé dans le monde des affaires, des conséquen ces que pourraient avoir sur nos.relations commerciales extérieures, les conventions douanières récemment conclues à Berlin. Il est vrai que, dans tous les traités com merciaux contractés par la France avec les puissances étrangères, il existe une clause qui enlève aux contractants la faculté de favoriser un Etat aux dépens de l'autre et qui les oblige à traiter également chacun des gouvernements avec lesquels ils sont liés ; c'est-à-dire, pour citer un exemple, qu'à l'importation comme à l'exportation, la Belgique n'a pas à redouter, dans ses relations.avec la France, que pour les pro duits similaires l'Angleterre ait un tarif autre que celui qu'elle paye elle - même. Cette clause est analogue pour tous les traités et lie tous les contractants entre \ eux. Mais dans le cas spécial qui nous occu pe, s'il est vrai que la France ait dû faire à l'Alsace des concessions particulières, il est non moins vrai qu'elle ne les a faites que contrainte, forcée sous'l'empire d'un cas de force majeure .et pour un délai dé terminé. Dans ces circonstances, aucun cabinet d'Europe ne pouvait avoir et n'a eu la pensée de formuler des réclama tions. M. Thiers, avant "de s'engager avec l'Allemagne, avait pressenti les intéressés et connaissait leurs intentions, lesquelles d'ailleurs ne pouvaient être douteuses. •...