Extrait du journal

| Voici les renseignements qu'il nous en voie-par télégramme et téléphone : Les mesures d'ordre Méru, 29 mars. — Bien que la situation soit toujours tendue et la surexcitation"des esprits encore grande,. aucun incident ne s'est produit dans la matinée. Ce préfet, qui vient d'arriver à Méru, a pris la haute direction du service, d'ordre. Celui-ci se compose de plusieurs brigades de gendarmerie, et deux escadrons de cava lerie sont attendus. Un certain nombre de patrons seraient décidés à accorder des satisfactions aux ou vriers, sur les revendications présentées par leurs syndicats. Les grévistes n'ont tenu aucune réunion dans la matinée. \ ' . Détails rétrospectifs Ce n'est pas seulement à Méru que les grévistes se livrèrent au pillage d'une mai son ; ils saccagèrent également un appar tement à Amblainville" ; la scène se passa vers huit heures du soir. Elle fut courte et violente. Les grévistes, venant de Méru, où ils avaient assisté à un meeting au cours duquel un délégué de la C. (i. T. avait pris la parole; s'assemblèrent devant la maison de M. Médard, un petit patron' ; pendant quelques. instants,. ils se contentèrent de chanter la Carmagnole et de pousser, des cris injurieux. Puis, ils envahirent la maison et pré sentèrent à M; Médard un contrat, que le patron, menacé de toutes parts, fut: obligé de signer. Les grévistes étaient, en effet, munis dé. gourdins et beaucoup avaient des arnies plus dangereuses» ; Ensuite, ils brisèrent tous, les meubles, s'emparèrent d'objets précieux, tandis que d'autres, à la cave, défonçaient les ton neaux. Les gendarmes intervinrent alors ; -. ils furent molestés, frappés ; l'un d'eux, fut désarçonné et son cheval criblé de coups de coiu-te.au. Enfin, les émeutiers se dispersèrent et •regagnèrent Méru, où ils procédèrent au suc de la maison cle M. Doutello....