Extrait du journal

La Commission des Réparations est partie pour Berlin afin d'examiner les moyens, les plus propres à enrayer la baisse du marie, en réalité pour étudier comment un contrôle sérieux pourrait être exercé sur les finances allemandes. Or, nous apprenons qu'Oi ne s'agit pas de créer un contrôle nouveau, mais de-s'expli quer pourquoi le Comité des Garanties n'a jamais usé du droit que les Alliés avaient pris la précaution, depuis dix-huit mois, de lui conférer. Les Alliés, en effet, avaient stipulé, au mois de mai 1921, que le Comité des Ga ranties pourrait prendre et garder à sa dis position certains fonds, impôts, prélève ments, produits divers. Mais, en fait, cettesage précaution n'a jamais été observée. Lè Comité des Garanties s'est contenté d'avoir la parole de l'Allemagne sans jamais faire verser ces fonds à son nom et, bien entendu, l'Allemagne s'est gardée de faire ce qu'on n'exigeait pas d'ellePar ou il est facile de voir qu'il en est des Etats comme des particuliers. Pour ceux-là, comme pour ceux-ci, il est prudent de garder, par devers soi, la clé de la caisse. Nous avons connu l'histoire d'un coffrefort célèbre qui était censé renfermer des millions. Comme les créanciers 'du proprié taire avaient négligé de vérifier son contenu, ils furent fort surpris, à l'ouverture, de n'y trouver qu'un bouton de culotte. Pareille mésaventure peut nous arriver; si nous ne prenons pas la peine de faire verser les sommes qui nous sont dues> dans une caisse à nous, par nos débiteurs d'OutreRhin. Le recouvrement des réparations prévues ne peut s'opérer par d'autres voies- que celles qui sont d'un usage courant dans le commerce. Si la décision prise, il y a dix-huit mois, est toujours en vigueur, le devoir de nos reptésentants est de la jaire appliquer. La clé des réparations est peut-être tout simplement le petit objet d'acier, que l'on fait jouer dans la serrureAndré PAYER....