Extrait du journal

La Revue britannique, qui vient de paraître , cite l'extrait suivant d'un article de l'United service journal : « La prise d'une forteresse bien armée et, lacapitulation d'une ville ouverte sont deux choses très-différentes. La première, indépendamment de tous les au tres avantages militaires subséquens, donne au vainqueur le droit reconnu d'im poser des termes onéreux, et, en cas d'une résistance opiniâtre, d'étendre sa vengeance non seulement sur la garnison, mais encore sur les liabitans inolTensifs. Supposons Paris fortifié et défendu par une garnison de gardes nationaux; supposons sa reddition avant la lin de la guerre générale: le vainqueur n'auraitil pas le droit de forcer cette garnison de sortir de la ville, de lui faire déposer les armes sur le glacis, et de l'emmener prisonnière de guerre! D'un autre cô té , une capitale ouverte lorsqu'elle est prise, au lieu de procurer des avantages militaires à l'armée qui l'occupe est pour elle une source d'embarras et d'inquié tude. Paris fut considéré ain$j en 1815, et les Alliés furent enchantés lors qu'ils purent s'éloigner de son voisinage et aller s'établir sur la frontière. • C'est par ces considérations, et d'autres semblables, que les capitales des grands états sont laissées sans défense. Ainsi, quand l'Angleterre se vit mena cée d'invasion, qui songea jamais à produire un effet moral sur Napoléon ou à diminuer son désir de débarquer sur le sol anglais en fortifiant Londres 1 Non ! notre confiance se reposa sur les baïonnettes de nos soldats, de notre milice et des volontaires ! le peuple devint une masse vivante de fortifications, un rem part mobile, animé par un seul sentiment, ne connaissant qu'une dynastie, une foi politique ; le seul essai de fortifications intérieures fut les lignes de Chatam. Plusieurs des plus habiles stratégistes et tacticiens français recommandent une semblable défense pour Paris. »,...