Extrait du journal

FRANCE PARIS , 31 DÉCEMBRE. Eu ce moment se préparent beaucoup de mensonges. La puis sance a des flatteurs, et les vœux qu’on lui olive sont suspects, car ils sont un déguisement de l’égoïsme. Il n’en est pas ainsi du malheur et de la faiblesse ; il n’en est pas ainsi de l’exil. Nous aussi, nous avons des vœux du jour de l’an. Nous les en voyons à cette famille que la France connaît, à ces princes qui portent l’infortune comme saint Louis, et qui porteraient le bon heur comme Louis XIV, Nous suivons du cœur et de la pensée la destinée de cette grande race, vers laquelle les opinions ont fait des retours si im prévus. Nous aimons ces nubl|p vertus, et cette dignité silencieuse qu’elle oppose à l’adversité ; et notre prière monte à Dieu, pour qu'il visite cet exil si glorieux et si calme. Ne nous est-il pas surtout permis d’attacher notre regard avec nos plus tendres souhaits sur ces deux jeunes existences, si belles et si pures, sur M. le duc de Bordeaux et sur Mademoiselle,double reflet des mâles caractères et des angéliques boutés qui brillèrent en la race des rois de France depuis tant de siècles?...