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La Quotidienne, 2 janvier 1841

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La Quotidienne
2 janvier 1841


Extrait du journal

surtout dans les aveux d’un passe qui a été troublé par plus d'un orage. O11 dirait de ces rides légères qui frémissent sur la surface d'un lac, mais dont le fond est pur et transparent ; 011 bien ces brises caressantes qui soupirent à travers des ombrages fleuris , mais que respectent les vents qui apportaient les tempêtes. Ces chants, pieusement recueillis, commu niquent à Paine leur calme et leur silence. L’auteur parle quelque part avez un regret d’amour de ces cloîtres bénis que des législateurs ont fermés à ces mille souffrances qui n’ont plus de place au milieu de la turbulence da nos passions. Quelques-unes de ces pages sont douves et voilées comme ces pieux asiles. Nous aimons à emprunter au jeune poète ses harmonieux Ah ! s’ils avaient, au jour où leur cœur lit naufrage, Trouvé sur leur chemin ce port contre forage , lls 11c serai,ml pas inoj'ts froids et désespérés , Tous\ces hommes de choix que nos yeux ont plcurés. Ils seraient venus là ! L’air pur et la prière Eussent bientôt chassé la nuit de leur paupière ; L’élude eût retrempé leur esprit abattu ; La règle eût dans leur cœur ramené la vc.tu ; Fit peut-être, ô mon Dieu , qu’à celte heure où mon âme Médite sur ces morts qu’aucun souffle n’enflamme, Raffermis, consolés et guéris pour toujours, lls béniraient le Ciel , calmes et pleins de jours. Cette poésie , comme 011 le voit, n’admet ni les grands inouveniens ni les images brillantes ; mais elle a des couleurs assez habilement nuancées, et en général du nombre et de l'harmonie. Rien de plus mélodieux que ce sonnet où respire une candide vénération pour l'enfance : Ob', ne montrez jamais une figure austère A 1 entant qui s’égaye et sourit devant vous ; Car c est peut-être un ange égaré sur la terre, Qui s’en vient, en passant, lolâlrer parmi nous. Imitez-lc ; suivez sa joveusc chimère. Prenez-le dans vos bras ou bien sur vos genoux, Puis, le baisant au fron., comme fait une mère, l)ites-lui de ces mots dont un ange est jalo„ . Mais si, posant sur vous sa paupière vermeille. Il s’endort ! — Oh ! veillez ! afin qu'a son oreille...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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