Extrait du journal

les élections , nou:» concevons que le ministère put se résoudre à forcer sa nature et à mettre dans son ton et dans ses paroles la résolution qui 11’cst pas , qui n’a jamais été dans son cœur, si l’on peut dire qu’il ait un cœur. Mais aujourd’hui, pourquoi tant de frais et une si grande dépense de courage , et pourquoi cet air de bravoure du Journal des Débats qu’on pouvait tenir en réserve pour d’autres circonstances ? Ne serait-011 fias tout-a-fait sur des nouveaux élus , et jugerait-on nécessaire de se donner une cer taine attitude d’indépendance , à l’égard de l’étranger , pour na tionaliser, autant que possible, le plus anti-national des systèmes? Nous voyons qu’011 se délie des députés constitutionnels, et ce 11 est pas bien. Voilà pour le motif qui a pu dicter l’article du Journal des Dé bats. Quant à la question qu’on prétend y traiter, et qui n’v est pas même abordée, question grave et importante , qui se place à côté de celle de Belgique, mais qui domine cette dernière sous le rapport de l’actualité et des préoccupations qu'elle excite en Eu rope, nous dirons que c’est là un de ces points où, par suite de la pusillanimité du Palais-Boyal et de l’attitude des puissances, il y a comme autorité de chose jugée. D’un côté, le Palais-Boyal a si peu osé qu’il doit renoncer à toute action sur la Suisse ; de l’autre, l’Europe est si bien en me sure d’oser, qu’elle 11e lui laisse point, s’il pouvait en avoir en vie, la possibilité de repaver son manque absolu d’énergie eLde vues politiques. En cas d’événemens, il est évident pour tout homme du métier, que l’Europe s’est mise en mesure (Vctencire la main sur la Suisse, avant que le cabinet du Palais-Royal ait pu faire de ce côté une démonstration sérieuse. Il n’y a donc de réel dans l’article de la feuille doctrinaire qui; le désir de faire illusion à la nouvelle chambre, et de donner au pouvoir un vernis de nationalité et de détermination dont il a, sans doute, le plus grand besoin , mais qu’il est difficile d’emprunter aux sophismes dé colorés de l’organe de toutes les opinions et de tous les régimes....