Extrait du journal

On écrit de Chambéry, 1er mai, au Réparateur de Lyon , « Notre gouverneur, M. le comte de Casazza, est de retour de Sallanches. Quand il n’eût pas été porteur des bienfaits du roi, sa présence seule eût été un bienfait, parce qu’il est bon et com patissant. Dès que l’on a connu son arrivée, toute la population s’est précipitée sur ses pas; quand il a fait lire la lettre minis térielle, qui contient les intentions de notre bon roi, des pleurs d’attendrissement ont étouffé toutes les voix ; c’est le premier moment de bonheur qui se soit fait sentir à ces infortunés, ils n’ont pu l’exprimer que par des sanglots. » Notre auguste souverain n’est pas seulement admirable par sa bonté et son amour pour ses en fans, il l’est encore par la sa gesse qui préside a ses conseils. Son premier mouvement, qui a été celui delà générosité, a été aussitôt suivi d’un second mou vement qui a été celui de la prévoyance. » Par patentes royales, il a délégué M. le comte de Sales, an cien ambassadeur a Paris, avec de pleins pouvoirs, pour décider toutes les questions urgentes qui pourraient s’élever dans l'in térêt des malheureux incendiés. » Il a également délégué M. le sénateur comte Millet de St-Alban, pour rétablir autant que possible les actes publics par le moyen de ia notoriété. » Tout est prévu pour adoucir et réparer un malheur qui ne pouvait l’être, »...