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La Quotidienne, 12 mai 1832

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La Quotidienne
12 mai 1832


Extrait du journal

FRANCE. PARIS. Il MAI. CHANGEMENT 1>U MINISTÈRE ANGLAIS. Nos prévisions , tant de fois combattues , sont encore une fois justifiées. Le roi d’Angleterre ayant refusé de se prêter à aucune création de pairs, les ministres ont offert leur démission qui a été ac ceptée. Mardi, à l’issue du conseil, lord Grey et le lord chancelier Brougham se rendirent immédiatement à Windsor. Ils exposèrent à S. M. l’impossibilité où ils étaient de faire adopter le bill de réforme sans une création de pairs , et leur résolution de se re tirer si S. M. ne partageait pas leurs vues à cet égard. Le roi répondit qu’il prendrait l’affaire en considération , et qu’il ferait connaître sa décision le lendemain mercredi. Après le retour des deux lords, un nouveau conseil du cabinet fut convoqué à dix heures du soir j tous les ministres y assistè rent, excepté le comte de Carlisle. Ils restèrent en délibération jusqu’après minuit, et s’ajournèrent au mercredi à midi. S’étant alors réunis de nouveau , ils restèrent jusqu’à une heure et de mie en conseil, et à deux heures ils se rendirent au palais de Saint-James , où le roi était arrivé dans l’intervalle. C'est alors qu’ils prièrent S. M. d’accepter leur démission en conséquence du refus positif du roi de faire aucune création de pairs. C’est dans une audience publique (levee) que celte démission a été offerte et acceptée. La réception a du reste été fort nombreuse. L’opposition y était en majorité. L’^/bzunditqu’une foule de bruitscouraicntdéjà sur la formation du nouveau ministère , mais qu’il préfère ne point les répéter, attendu qu’ils n’ont aucune authenticité, et qu’il craindrait d’in duire ses lecteurs en erreur. Le seul fait avancé par tous les journaux du soir, est que le roi avait envoyé cherché lord Harrowby , selon toute apparence dans l’intention de lui confier le soin de composer le conseil. Ce lord a été président du conseil sous le ministère Wellington. Le Morning-Chronicle contient un article extrêmement virulent dirigé particulièrement contre la reine , à qui il attribue le peu de disposition que le roi montrait à créer des pairs. Ce journal ne savait pas encore que le refus était absolu. Les fonds ont encore baissé , mais pas autant qu’on aurait pu le croire, et plutôt par suite de la stagnation momentanée (1) Ces honneurs décernés à la mémoire d'un officier jusque là obscur, prouvent combien le gouvernement hollandais lient à maintenir l’exaltation de l'esprit public. (A. du Ji.) ( 2) Des nouvelles pins fraîches de Turin annoncent qifeffectivement celte conjecture s’est vérifiée et que l'armée sarde reste au grand complet. (iY. du B.)...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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