Extrait du journal

— Qui oserait nous retenir? interrompit Henry [avec co lère ; j’ouvrirai le passage de force. — Ne quitte pis ta femme, lui dit tout bas le fossoyeur. Veille sur elle ; ne te préoccupe pas du reste ; ce n’est que pour elle qu’il y a du danger. Reste ici, je vais lâcher de faire finir tout cela le plutôt possible. Joseph se dirigea alors vers la porte de la chapelle, niais ses tentatives pour regagner le grand jour n’eurent aucun succès. Le chevalier de Malle était stationné au bas de l’es calier, seule issue du souterrain ; il arrêta brusquement le vieillard en lu saisissant par le bras. — Vous ne pouvez passer ; nous avons des ordres for mels. — Qu’est-ce b dire ? Sommes-nous donc retenus de force ? — C’est ce que vous saurez bientôt, répondit Rébecca qui s’était rapprochée ; en attendant, vous êtes mes hôtes et je ne nie sépare pas si vite de vous. — Mais la cérémonie est terminée ; l’époux et l’épouse sont impatiens de se retirer et nul de nous ne se soucie de rester davantage dans ce trou humide, noir, malsain et peu fait pour donner des idées riantes. — Le mariage de Rosita n’a pas eu lieu, répliqua d’uue voix creuse la vieille Bohémienne ; il vous faut l’attendre. — Ah ! nous y voilb, se dit Joseph. Et pourrai-je vous de mander quel est, dans l’honorable compagnie où nous som mes, celui qui doit épouser votre petite fille ? — Je lui réserve ce qu’il y a de mieux ici, sir Henry Bcllingham. — Il est déjà marié. — Sa femme peut cesser d’être un obstacle, répondit Ré becca, d’un ton significatif et amer. Me comprends- tu ? — Je ne veux pas le comprendre. Tu ne peux si froide-...