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La Quotidienne, 19 juin 1832

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La Quotidienne
19 juin 1832


Extrait du journal

qu’il puisse opposer à cette loi. Les deux grands principes dont procède la souveraineté étant ainsi violés et méconnus par ce .gouvernement, il n’a plus de point d’appui que dans l’arbitraire. Or, il est un arbitraire plus funeste encore que celui qui se réalise par des lois d’excepl ion,c’est celui que l’on fait en corrompant et en dénaturant la loi commune par des interprétations judaïques, et par un mode d’application contraire à la morale et à la bonne foi. Que si vous ne pouvez gouverner avec la liberté . voilez-là , mais ne la masquez pas , ne la travestissez pas ! Mieux vaudrait mille fois aller franchement à l’arbitraire par des lois d exception , si vous osez les demander, et si l’on ose vous les accorder . que de tordre et de pressurer la législation jusqu’à ce que l’arbitraire en jaillisse. » J’ai fait souvent cette réflexion en observant, du fond de ma solitude , la marche et les actes du gouvernement de juillet -, mais jamais elle ne m’a paru plus motivée que par la dernière circu laire de M. de Montalivet à tous les préfets de l’Ouest. » Celte circulaire a été dictée par un parti pris, celui de faire de la force, ou au moins d’en montrer, comme si M. Périer n’é tait pas mort. Si son continuateur se bornait dans cette lettre à recommander l’exécution des lois du royaume, on remarquerait encore qu’il s’y est oublié jusqu’à parler la langue des partis à l'égard ou clergé, des fonctionnaires, d’une classe nombreuse de propriétaires, et de tous ces vieux débris de la valeureuse popu lation de l’Ouest, qu’on s’efforce de pousser à bout, et qui fini ront eux-mêmes par trouver trop amer le pain qu’on leur jette assaisonné de tant de dédains et de reproches. On chercherait peut-être aussi le côté moins sérieux de la situation d’un mi nistre qui rappelle avec tant de violence et d’agitation les moyens de calmer et de pacifier. Mais la critique s’arrête et l’ac cusation commence quand à l’oubli de toutes les convenances vient se joindre le conseil formel, donné par un dépositaire du Ïiouvoir responsable , à ses agents subalternes, de transgresser es lois du royaume. » C’est encore par la violation de domicile que doit commencer...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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