Extrait du journal
s'avancera vers l'autel, et elle offrira une autre épée dans un fourreau de velours rouge : l’archevêque la placera sur l’autel. Le glaive de l’Etat sera racheté par le vicomte Melbourne, moyennant 100 shill. Le doyen le lui remettra. Il placera ensuite sur les épaules de la reine un riche manteau de drap d’or. L'archuvéque placera ensuite au quatrième doigt de la main droite de la reine, la bague royale. Le duc de Norfolk, à genoux devant la reine, présentera à S. M. un gant pour sa main droite. La reine mettra ce gant, sur lequel seront fi gurées en broderies les armes d’Howard, Les deux sceptres., l'un surmon té de la croix, et l'autre de la colombe , seront placés par l’archevêque dans les deux mains de la reine. L’archevêque prenant sur l'autel la cou ronne de saint Edouard, la bénira ; puis, assisté de plusieurs évêques, il placera la couronne sur la tète de S. M. ; alors le peuple criera : « Dieu arde la reine î » Les pairs et les pairesses, tète nue jusqu’alors, ceinront au même moment leurs couronnes ; les évêques se couvriront, les trompettes avec les tambours exécuteront des fanfares et l’artillerie de la tour et du parc tireront des salves. Puis la Sainte Bible sera présentée à S. M., qui la rendra au doyen. Un Te Deum sera chanté ; la reine re tournera occuper le trône sur lequel elle s'était assise au commencement de la cérémonie. La reine ayant pris place sur le trône, tous les grands officiers de l’état se presseront au pied du trône. L’Hommage.— Après l’exhortation, S. M. remettra le sceptre, sur monté d’une croix, au lord du manoir de Worksop, pour le tenir à sa droite ; le sceptre surmonté d'une colombe, au duc de Richmond, pour le tenir à sa gauche pendant l'hommage. L’archevêque s'agenouillera alors devant la reine et prononcera pour lui, ainsi que pour les lords spi rituels, les paroles de l'hommage. L'archevêque baisera ensuite la main de S. M., et les lords spirituels seront admis au même honneur. Les ducs de Sussex et de Cambridge franchiront les marches du trône, et après avoir ôté leurs couronnes, s’agenouilleront devant la reine ; le duc de Sus sex prononcera les mots de l'hommage et le duc de Cambridge les répé tera ; LL. AA. RR. toucheront la couronne sur la tête de S. M., baise ront sa joue gauche et se retireront ; les ducs et autres pairs suivront; le plus âgé de chaque rang, prononcera la formule de l’hommage et les au tres la répéteront ; chaque pair touchera ensuite la couronne de S. M., baisera sa main et se retirera ; les pairs portant des épées les remettront pendant la cérémonie de l’hommage, aux nobles placés près d’eux. L’hommage terminé, la reine recevra les deux sceptres des ducs de Nor folk et de Richmond. Pendant cette cérémonie, le chœur chantera l’hym ne : « Voici le jour que le Seigneur a fait, etc. » Le trésorier de la maison de S. M. distribuera les médailles du couronnement, Le Saint Sacrement.— Les évêques de Carliste et de Rochester rece vront, des mains de i’archevêque, la patène et le calice qu’il porteront dans la chapelle de Saint-Edouard ; ils en rapporteront le pain sur la pa tène et le vin dans le calice. La reine se rendra ensuite à l’autel, ôtera sa couronne, la remettra au lord grand chambellan, et s’agenouillera ; les évêques présenteront à S. M. la patène et le calice; S. M. les remettra à l’archevêque, qui, après avoir dit la prière : « Bénis, ô Seigneur ; » les déposera sur l’autel et les couvrira d’une gaze richement ornée. La reine, encore agenouillée, fera sa seconde offrande, et ira se placer à genoux sur un coussin devant son trône; S. M. s’approchera ensuite de l’autel et recevra le sacrement. L’archevêque lui donnera le pain, et le doyen de Westminster lui présentera le vin. La i~eine, après avoir re pris sa couronne des mains du lord chambellan, retournera à son trône. La séance terminée , S. M. descendra dans la nef, et se rendra dans la chapelle de saint Edouard. Arrivée devant l’autel, S. M. remettra à l’archevéque le sceptre surmonté d’une colombe. L’archevêque le déposera sur l’autel. Le lord grand chambellan ôtera à S. M. le manteau impérial et jettera sur ses épaules le manteau royal de velours rouge. L’archevê que placera le globe dans la main de S. M. La reine sortira du chœur et se dirigera vers la porte à l’ouest de l’abbaye. Elle aura sur la tête sa couronne; dans la main droite le sceptre, avec la croix , et dans la main gauche le globe. Les princes et princesses du sang royal porteront leurs couronnes. Les quatre épées seront portées devant la reine comme aupa ravant. Le doyen et les évêques fesseront dans le chœur. Les nobles qui auront porté la couronne, le globe , le sceptre avec la colombe, les épe rons et la crosse de saint Edouard, marcheront dans le même ordre que précédemment. Les évêques qui auront assisté S. M. porteront leurs mi tres. Les épées et les insignes roy aux seront remis aux officiers nommés à cet effet. La reine et les princes et princesses du sang royal retourne ront au palais dans le même ordre qu’à l’arrivée. (Signé ; Norfolk, comte maréchal.) Parmi les instructions délivrées par le duc maréchal on remarque cel...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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