PRÉCÉDENT

La Quotidienne, 20 mai 1842

SUIVANT

URL invalide

La Quotidienne
20 mai 1842


Extrait du journal

La séance est ouverte à une heure un quart. L’ordre du jour appelle la suite de la discussion du budget des dé penses. La délibération porte sur le budget du ministère des affaires étran gères. M. BILLAULT a la parole : Messieurs, dit-il, j'ai demandé la parole dans la discussion générale sur le ministère des affaires étrangères. C’est probablement la dernière fois de cette session que nous aurons l’occasion de jeter un regard sur la politique du cabinet. Cette politique, à l’extérieur, me préoccupe beau coup, principalement au point de vue de l’Angleterre. J’avoue que d ustéje même être taxé de cette contagion d’animosité et de crédulité popu laire, comme le disait M. le ministre des affaires étrangères dans une au tre enceinte, je crois de mon devoir et de l’intérêt de ce pays de dire encore un mot à ce sujet. (.Mouvement d’attention,) Je n’ai jamais été, Messieurs, pour mon compte personnel, un parti san effréné de l’alliance anglaise, j’ai compris momentanément son uti lité, je dis momentanément, mais je ne me suis jamais dissimulé que l’intérêt permanent de la France était l’intérêt rival et non pas l’intérêt ami de l’Angleterre. 11 n’est pas besoin pour cela de remonter loin, je pourrai remonter à des siècles, car, cette opposition d’intérêts rivaux est plus que séculaire. Mais à partir même de 1830, vous l’avez trouvée par tout; clans ce concert même, à l’aide auquel vous avez tant bien que mal réglementé la révolution belge. (Mouvement.) Tenez pour certain que s’il n’y avait eu que les intérêts du libéralisme belge, l’Angleterre n’aurait pas été avec vous. Mais il y avait une combi naison considérable, fruit des traités de Vienne ; l’industrie belge, liée à la présente navigation hollandaise. Cette alliance inquiétait l’Angleterre. La révolution qui séparait ces deux pays, brisait cette alliance, et elle y avait un intérêt matériel considérable. Elle a été avec vous ; elle vous a aidé jusqu'à la limite du jour où on a parlé d’un prince français. En Algérie, vous connaissez ses soupçons, ses mauvais vouloirs, ses veto tacites sinon explicites. Je n’ai rien à dire de la question d’Oricnt,...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

En savoir plus
Données de classification
  • guizot
  • billault
  • sébastian
  • bidault
  • berryer
  • salvandy
  • jacques lefèvre
  • mole
  • de la gardie
  • ferdinand vil
  • france
  • angleterre
  • espagne
  • maine
  • elat
  • cayenne
  • madrid
  • etna
  • afrique
  • vienne
  • s. a.