Extrait du journal
peler celte école, qui du reste, n’est ni sans mérite, ni sans talent, VEcole blafarde. Parmi les tableaux qu’on y remarque, je citerai la Vision de sainte Thérèse, de M. Glaize; le Martyre de saint Etienne, de N1. Lavergne ; les Trois vertus théologales, de M. Louis; le Jésus au jardin des Oliviers, de M. Norblin; les Auges au sépulcre, de M. Variiier, et la Sainte l'hilomènc, de NI. Steinheil. Dans ces pages, il est incontestable qu’il y a des parties estimables, tics études sérieuses du dessin et de la couleur, un sentiment profond de l’art, mais tout cela mal employé et systématiquement égaré. Les Trois vertus théologales de M, Louis, personnifiées sous la ligure de trois femmes qui rappellent beaucoup trop les trois amours de Dante, quoique bien dessinées, manquent de l’expression chrétienne qui con vient à chacune ; c’était sans doute une grande difficulté que d’exprimer le sentiment de la foi, de l’espérance et de la charité, cl l’auteur ne l’a pas vaincue. 11 y a dans la Sainte Philomène, de NI. Steinheil , une belle étude d’exaltation religieuse ; le dessin de la figure, dans son ensemble, est peut-être un peu pauvre, mais l’air de tête est beau, et les draperies sont d’une noble simplicité. Le Christ au tombeau, de M. Janmot, est une œuvre de conscience et de talent; la composition en est très remarquable comme effet et com me simplicité ; la ligure de saint Pierre et celle de saint Jean sont bien dessinées; mais surtout celle de la Madeleine a un profond sentiment de douleur; les trois autres figures de femme debout sont trop uniformes de pose; quant à la couleur, elle est lourde, fausse cl triste. Le Martyre de saint Polycarpc, de M. Chcnavard, est l’œuvre d’un peintre nourri des beaux souvenirs des grandes écoles d’Italie. Il a mis dans son tableau tout ce qu’il a conservé tic ses études, comme compo sition, comme dessin et comme couleur. U a voulu faire une composi tion riche de détails et vaste d'effet, il l’a rendue confuse et embarras sée; il a voulu trouver une couleur brillante, il est arrivé à la faire criarde et métallique. La figure du saint, sur un bûcher qui s’éteint par l’effet d’un miracle, est d’une grande béatitude et d’une noble résigna tion ; quelques-unes des figures des premiers plans sont d’une expression forcée ; mais dans son ensemble, ce tableau a de l’effet ; les draperies sont largement traitées, la peinture a de la fermeté ; c’est l’œuvre d’une...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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