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La Quotidienne, 21 juin 1838

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La Quotidienne
21 juin 1838


Extrait du journal

Total. . . . 1,107,645,018 f. Ainsi notre élévation est déjà dépassée de 7,645,018 fr. ; nous avions donc raison de dire qu’elle était modérée. Nous u’avons pas compris dans ces chiffres les pensions de la veuve du général Daumesnil, de la veuve du général Danrémont et de la comtesse de Lipona ; nous avons également laissé de côté les crédits résultant des votes émis dans les pré cédentes sessions et sur lesquels il n’a été employé que des à-comptes. Mais nous ne devons point négliger de faire remarquer que les dépenses de l’exercice de 1839 ne s’arrêteront pas à la somme de 1,107,645,018 francs. Comme nous l’avons déjà dit. il y aura des crédits extraordinaires, supplémentaires, quel que nom qu’on leur donne, dont les uns sont annoncés d'a vance dans le budget, les autres doivent être prévus pour peu qu’on tienne compte de l’expérience des dernières années. Les crédits extraordinaires, imputables sur l’exercice 1838, et qui ont été votés dans la présente session pour parer à l’insuffisance du budget, s’élèvent à la somme énorme de 44,501,680 fr. 48 c.! Il y a plus : la chambre a alloué encore cette année 8,548,965 fr. 3 c. de crédits supplémentaires pour l’exercice 1837 ! Croit-on que le budget de 1839 aura été calculé avec plus d’exactitude ? c’est un parti pris de disséminer ainsi dans des lois de crédit la somme totale des dépenses que le gouverne ment fait chaque année, d’abord pour échapper par la fatigue au contrôle parlementaire, ensuite pour tâcher de tromper l’opinion publique sur l’énormité des charges qui écrasent les contribuables. Cette manœuvre a trop bien réussi jusqu’à-présent pour qu’on y renonce, à moins d’un sévère avertissement de la chambre. 11 manquerait quelque chose à ce tableau si nous ne faisions pas connaître la somme totale des fonds que la chambre a votés depuis le commencement de la session. Cette somme est de 1,174,695,663 francs, à quoi il faut ajouter ce qu’oa appelle eu termes de budget les crédits en expectative, c’est-à-dire les crédits qui seront necessaires pour l’achèvement des tra vaux commencés et qui s’élèvent à 103,530,000 francs....

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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