Extrait du journal
Voilà l’histoire du fanatique Jacques Clément, telle quelle est faite dans le drame du Bachelier et du Théologien. Eu l’acceptant ainsi, il faut remarquer que les ressorts dramatiques mis eu jeu pour déve lopper cette donnée, attestent assez souvent qu’ils viennent de la même mai 11 qui sut, avec tant de bonheur, faire agir Dominique le possédé; c’est une observation qui se présente à l’esprit, mais sans qu’il y ait lieu d’en faire reproche à l’auteur. L’autre intrigue qui marche de conserve avec celle-ci, est d’origine germanique ; mais ou l’a habi lée à la française, et c’est un gentil homme ligueur qui y joue le principal rôle. L’histoire est longue, compliquée et eut pu assurément fournir à elle seule la matière d’un drame bien nourri. Thcveuot, honnête marchand drapier, a jadis sauvé la vie au père du comte d'Octonville, celui-ci profite du libre accès qu’il a dans la maison du négociant pour faire violence à sa fille Agathe, déjà promise à un jeune bachelier. Il trouve bon également ue charger Tnévenot d’un message, dont la découverte l’expose à périr de la mort des traîtres. E11 effet, le vieillard est arrêté, et alors seulement, il ap prend l’attentat dont sa fille a été victime. C’est un homme ferme et courageux, qui ne se laisse point emporter à un mouvement irréfléchi de colère et de vengeance. Il pourrait se sauver en dénonçant d’Octonville, il a en main la lettre qui prouve sa trahison ; mais , non, il se sacrifiera pour lui, parce qu’il doit réparer le déshonneur de sa fille. Il lui en arrache la promesse, et meurt à sa place. Qui forcera maintenant le coupable à tenir sa parole ? il ne craint plus Tliévcnot, il n’épousera pas sa fille ; et k l’instant même, il va s’unir à une épouse de noble lignage. Cependant la lettre qui le compromet est venue aux mains du fiance d’Vgathe, et quand la cérémonie nuptiale est prête, d’Octonville est une seconde fois forcé de consentir a s’unir à celle qu’il a déshonorée. Il l’épouse ; mais il n’aura la lettre fatale qu’avec la vie du bachelier qu’il a privé de sa fiancée : ils se battent, et le jugement de Dieu le tait périr d’un coup d’épée. Expliquer comment l’auteur a su faire marcher simultanément les deux actions que je viens d’indiquer , cela est mal aisé à dire ; il le faut voir dans la pièce, elle en vaut la peine; la chose est habilement faite, et l’ouvrage, malgré ses défauts, offre de l’intérêt et des scènes bien conduites. MUe A nais joue le rôle d’Agathe avec une sensibilité...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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