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La Quotidienne, 22 décembre 1840

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La Quotidienne
22 décembre 1840


Extrait du journal

Qu’espère-t-on des fortifications de Paris ? El ici nous ne par lons pas des espérance- secrètes qu’on cache au pays comme de mauvaises pensées, mais des espérances qu’on avoue publique ment, qu’on proclame, pour ainsi dire, à son de trompe et dont on fait à la tribune et dans la presse je ne sais quelles fanfares de patriotisme. Rendre Paris inexpugnable ? Personne ne croit que cela soi possible. Toute ville attaquée est une ville prise à moins qu’elle ne soit secourue par une armée en état de tenir la eau,pagne. Mettre Paris dans de v Iles conditions de défense qu’il puisse résister pendant un mois aux efforts de l’armée envahissante, et par conséquent obliger l’ennemi à traîner jusques sur les bords de la Seine un immense matériel de siège ? Mais c’est aujourd’hui un axiome vulgaire de la science militaire que le système de guerre est changé en Europe. On ne s’arrête plus devant les pla ces , ou va droit aux armé, s; et on livre bataille. Eh bien ! tant que la France aura une armée en campagne, Paris ne sera pas assiégé ; ne lût-il entouré que de sim pies retram lieinens eu terre; mais si nos armées sont vaincues et dispersées, P,irissera inévitable ment perdu malgré son enceinte continue et ses vingt bastilles. Agir moralement sur l’etranger et lui enlever d’avance la pen sée de terminer promptement la guerre par un coup de main? Mais on n’enlève pas par un coup de main, pour y rester, une ville, même ouverte, qui compte un million d'habitans et quatrevingt mille hommes de garde nationale ; et il sérail si facile de couvrir Paris par des camps retranchés ou par des fortifications de campagne ! Cela d’ailleurs ne change pas la question fonda mentale du système de guerre. C’est toujours par des batailles que l’on conserve ou que l’on détruit les empires;et dans la sup position d’une défaite, plus il faudra d hommes pour défeu re Paris, moins les généraux français pourront livrer de batailles. Donner à l'année qui disputerait le territoire à l'ennemi, plus...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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