Extrait du journal

alUehcnl deux à la fois au moment où le taureau s’élance, et, d’ordinaire, il commence alors à perdre de sa force. A la troisième lutte, la première cpée va demander à la municipalité l’autorisation d’abattre le taureau, et le combat finit par le saerifiee.'ll est beau alors de voir le toréador, chargé de l’immolation, présenter un drapeau rouge au taureau, le faire tourner et retourner autour de lui, l’éviter toujours, enfin après l’avoir irrité par mille feintes, lui enfoncer son épée entre les deux cornes lorsqu’il vient avec furie , et l’abattre mort d’un seul coup... Lorsque celle périlleuse adresse a bien réussi, tout fi1 peuple demande à grands cris qiiê l’on donne au matador la va leur du taureau; il s’approche du balcon où se lient le chef politique, cl si ce haut fonctionnaire sc rend à ces vœux, le matador coupe une oreille du taureau, la jette en l’air en signe de reconnaissance pour les spectateurs, et va remercier l’autorité eu jetant pareillement en l’air son bonnet. Les spectateurs font eux-mêmes partie du spectacle national. Il n’est pus seulement curieux d’assister au combat, il faut encore être témoin dans le concours immense d’hommes, de femmes et d’ehfans de toutes les classes, qui sc pressent au cirque, des sensations d’une nation passionnée pour ce genre de combats, il serait impossible «le peindre l'enthousiasme populaire, la joie générale quand le taureau sc conduit bien, c’est-à-dire quand il éventre beaucoup de chevaux ; il faut voir comme tous s’animent du geste et

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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