Extrait du journal
che dont je viens de parler, et qui pour l’amour d’un vil profit cherchait à remplir un vil spectacle d’une populace plus vile encore. Lord. J. Russell dit que tout le monde doit être du même avis que le préopinant sur l'indignité des attaques dont il a parlé. Quant aux imprimés distribués gratis , il était à craindre qu'en voulant y porter remède on ne fit qu'augmenter le mal, et quant au théâtre , c’était la première fois qu’il entendait parler de ce fait, et il n'v avait pas de doute que les lois ne dus sent mettre un frein à de pareils excès. M. Hunt rejette la faute de la fermentation sur l’opposition. Après une conversation entre plusieurs honorables membres, d’où il ré sulte que la pièce de théâtre en question , et qui n’était autre que la célè bre parodie du Petit Poucet, de Fielding, avait déjà été retirée par le di recteur du théâtre lui-même, la chambre accède à l’nuaniniité à la propo sition de l’adresse. (Par voie extraordinaire.) chambre des lords. — Séance du 21 juin. Le marquis de TVellesley, grand-maître de la maison du roi, entre dans la salle en grand costume de cour, et annoncé que S. M. recevra l'adresse des deux chambres du parlement mercredi prochain , à deux heures. Un message est envoyé sur le champ à la chambre des communes , pour lui faire part des intentions de S. M. La lord chancelier propose ensuite à lord Roden d'ajourner à lundi en huit son importante motion sur l’état de l’Irlande , à raison d« l’absence de son honorable ami, le chancelier, pour l’Irlande, partie intéressée et in dispensable dans les débats sur cette question , et qui, ayant d’importans devoirs à remplir , ne pourra être de retour qu’à celte époque. Lord Roden répond que, vu l’état précaire et désastreux où se trouve ac tuellement l’Irlande , il ne peut, dans l'intérêt des fidèles sujets protestans de S. 51., consentir à un si long délai. Cependant, sur l’observation du comte Grey, lequel appuie le motif d'ajournement présenté par lord Brongham, le noble lord se décide enfin à différer le développement de sa mo tion jusqu’à lundi en huit. BELGIQUE. — Bruxelles, 21 juin. (Correspondance.—Extrait des journaux belges.) Nous recevons par voie extraordinaire la nouvelle que dans la nuit de samedi à dimanche , le prince Frédéric a dû partir de La Haye pour Berlin. — Rien ne prouve mieux l'intention du cabinet de La Haye de terminer promptement les affaires belges avec l’épée , qu'une lettre adressée tout ré cemment par le prince d’Orauge à une personne marquante de Bruxelles : Vers la fin de Vêlé. , dit le prince hollandais ,xje serai auprès de vous. — On lit dans F Indépendant : « N'est il pas bien édifiant de voir MM. Barthe et Persil, qui comme avocats protestèrent contre la mise en juge ment , devant un tribunal exceptionnel, d’Arwand Carrel, venir aujour d’hui , qu'ils sont ministre et procureur-général, traduire le même Armand Carrel, en sa qualité de rédacteur du National, devant un autre tribunal exceptionnel? Puis ii ajoute : • Nous rien sommes pas là. » N’en déplaise à l'Jiulépendant, nous en sommes là, et depuis assez long temps , ce nous semble. Le savant rédacteur a-t-il oublié que deux de nos villes principales sont en étal de siège , et qu’il n’y a pas trois mois, un tri bunal exceptionnel fut appelé à Gaud à statuer sur un délit de la presse ? A-t-il oublié que l'éditeur du Messager eut à subir un emprisonnement préalable de six semaines? Quant aux hypocrites de libéralisme , à ces en nemis chaleureux de L'arbitraire , tant qu’ils ne sont rien , et si intrépides défenseurs des mesures d’exception aussitôt qu'ils arrivent au pouvoir, il est vrai, ils sont communs en France , mais il ne faut pas non plus de lan terne pour les trouver en Belgique. A Paris, les Barthe et les Persil; à Bruxelles , les Lebeau et les Devaux : au talent près, c’est la même bas sesse. U Indépendant voit donc bien que noiUrnn sommes là sous tous les rapports. {Messager de Gand.) Le comité secret de ce jour n’a offert aucun intérêt. PAYS-BAS.— La Haye, 17 juin. Quelques feuilles étrangères parlent de « l’opposition que vient de ren» contrer le gouvernement hollandais dans la deuxième chambre des » Etats-Généraux et les discours de plusieurs membres en faveur de la » paix. » Et les journaux français de répéter à l’envi ce paragraphe ! et le Temps de s'écrier : » En Hollande le ministère a éprouvé un échec dans la » deuxième chambre des Etats Généraux. On a repoussé un nouvel impôt » sur le combustible. C’est un avis pour le gouvernement que la nation » hollandaise sent le besoin de mettre un terme aux sacrifices qu’on lui » demande depuis un au pour punir les Belges de s'être soustraits au » sceptre des Nassau. » • Certes, nos ennemis auraient lieu de se réjouir s’il en était ainsi ; mais heureusement à défaut de la réalité ils sont réduits à se contenter de la fiction. Admettons pour un moment que nos ennemis aient raison , et qu’il existe chez nous ce qu’ils appellent une opposition. Eli bien ! on verra par un relevé des votes négatifs sur les lois les plus importantes qui aient été présentés dans cette session, que toutefois la- force numérique de cette prétendue opposition ne serait pas encore très-considérable. Le budget des dépenses ordinaires pour l'année courante a été adopté le 23 décembre dernier à une majorité de quarante-quatre voix contre huit. La loi sur l’impôt foncier, sujette à beaucoup de contestations à cause de l’introduction du nouveau système cadastral, a été adoptée le 29 décembre par trente-trois voix contre dix huit. Celle des autres moyens pour couvrir les dépenses, le 50 décembre, par trente-cinq voix contre treize. La loi pour la levée anticipée de la milice de 1852, le 2 janvier, par quarante-quatre voix contre deux. Celle pour fixer les dépenses extraordinaires que pourrait occasionner la continuation de l’état de guerre (évaluées à fl. 43,242,262,99), le 5 jan vier, par quarante-quatre contre quatre. Celle qui ai louait les moyens extraordinaires (emprunt volontaire de 138 raillions ou éventuellement, emprunt forcé), le 4 janvier, par trentequatre contre quinze. Enfin, on sait qu’il y a peu de jours seulement, le 9 juin, la loi pour la mise en disponibilité d’une nouvelle somme de seize millions et demi a été adoptée par quarante-deux voix contre quatre. Voilà pour ce qvi regarde la prétendue opposition qu’aurait rencontrée le gouvernement. Disons maintenant un mot de ces discours en faveur de lu paix. Nous publions un résumé de toutes les opinion? émises lors de la dis cussion de la dernière loi, qui donnait mieux que toute autre l'occasion de prononcer des discours tu faveur de la paix. Eh bien ! oui, la chambre était unanime à cet égard. Tous les membres, comme la nation entière, désirent la paix ; mais, de même que la nation entière, ils ne la désirent que sous des conditions admissibles, offrant des garanties de stabilité et compatibles avec l’honneur et la prospérité de l'état. Dans une occasion précédente, un seul membre à la vérité, avait paru désirer la paix quand meme. Mais ce même honorable membre serait le premier à s'indigner en voyant attribuer cette opinion à un esprit d’oppo sition contre le gouvernement, il a d’ailleurs prouvé le contraire en votant ur la mise eu disponibilité d’une nouvelle somme pour les dépenses de 'état de guerre. Ce qui précède suffira sans doute pour prémunir de nouveau les étran ger contre les fausses idées que les journaux de leur pays, soit par igno rance, soit par mauvaise foi n» cessent de répandre sur la situation de la Hollande et sur les rapports du gouvernement avec la nation. FRANCE. . PARIS, 23 JUIN. Le pouvoir a cru devoir répondre, par de brèves dénégations, dans le'Moniteur de ce matin, aux bruits de guerre qui, depuis quelques jours ont fixé l’attention publIque.On ne peut s’empêcher de faire cette réflexion que la feuille oui...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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