Extrait du journal
MM. les Souscripteurs , dont Yàbonnement expire le 30 Juin sont priés de le renouveler, s'ils ne veulent point éprouver de retord dans l'envoi du journal, et de joindre à leur demande . la dernière adresse imprimée , en y indiquant les changemens à faire. NOUVELLES ÉTRANGÈRES. ANGLETERRE. — Londres , 20 juin. Trois pour cent en compte, 84 7[8 3j4. Attentat contra la personne du roi. — Hier, était le premier jour des courses d’Ascot, et ce jour sera mémorable par un infâme attentat contre la personne de S. M. La première course venait de finir. Le roi et la reine qui l'avaient regardée avec le plus grand intérêt, se tenaient debout devant h fenêtre ouverte d’un pavillon et causaient avec les personnes dont ils étaient entourés, quand un misérable, vêtu en matelot, ayant une jambe de bois , et couvert de haillons, ramassa par terre un gros caillou et le lança directement contre le roi. 11 avait visé si juste que le eailiou atteignit le front de S. M. qui par bonheur avait en ce moment son chapeau sur la tète. Le coup fut si violent que le bruit en fut distinctement entendu dans toute la salle, et le roi, étonné et étourdi, recula de deux ou trois pas , et s'écria : « Mon Dieu 1 je suis frappé ! » Au même instant une seconde pierre vint frapper le bois de la fenêtre, et tomba par terre. Lord Frédénc FitzClareuce, qui se trouvait à côté de son auguste père , le prit par la main et le conduisit à une chaise, en lui demandant, avec la plus vive émotion , s'il était blessé. La reine et lady Errol ( fille du roi ) furent également ef frayés et saisis d’horreur. Cependant S. M. ne tarda pas a calmer leur in quiétude; elle ôta son chapeau et portant la main à son front . annonça en souriant qu’elle n’était pas blessée. Le roi reçut alors les félicitations de toutes les personnes présentes. Pendant que ceci se passait dans le pavillon royal l'attention du peuple était fixés sur ce qui se passait au dehors. Le misérable qui avait lancé les pierres fut arrêté sur le champ par M. Smith, capitaine de la marine royale, et par M. Fumer, qui avaient été témoins de Pacte Les officiers de police accoururent aussitôt et l’homme fut conduit dans ia salle des magistrats. Cependant le bruit de cet événement se répan dit bientôt de tous côtés, et une foule immense se rassembla en face du pa villon royal, demandant avec le plus vif intérêt des détails de ce qui s était passé et des nouvelles de la santé du roi. Au milieu de cette confusion , et environ trois minutes après l'attentat, le roi se leva de sa chaise et se pré senta à la fenêtre. Aussitôt que l’on eut reconnu que S. M. n’était pas blésséo, des cris de joie s’élevèrent simultanément de toutes pails , et furent répétés avec enthousiasme lorsque la reine et lord Frédéric parurent. 11 était impossible de douter de l’horreur et de l'indignation qui remplissaient tous les cœurs. . . .. . . Tous les rangs se confondent dans 1 expression de ces sentimens , et les applaudissent eus renouvelaient chaque fois que le roi paraissait à la fenêtre. Dans l’intervalle , on procédait à l’interrogatoire du prisonnier, qui dit se nommer Denis Collins, et avoir servi long temps dans la marine. Admis à 1 hôpital militaire deGrccnwith , il y était resté dix-huit mois, et en avait été renvoyé pour s’être mal conduit envers 1 un des inspecteurs. Depuis ce moment, il avait été sans pension et sans moyens d existence ; il s’était adressé aux lords de l'amirauté, mais en vain : le 19 avril , il avait présenté une requête au roi; mais n'ayant pas obtenu plus de succès de ce côté il avait pris la résolution de se venger. Il était en conséquence venu à pied de Londres, et avait passé la nuit sous une grange, dans les environs de Windsor. Les dépositions de divers témoins ayant été entendues , le prisonnier a été renvoyé en prison. On ne sait pas encore de quel crime il sera accusé,mais on croit généralement que son attentat tombe sera qua lifié haute trahison. Patrick Daly , Irlandais et cordonnier, s est présenté hier devant un magistrat de police, pour porter plainte contre des voies de fait commises sur sa personne samedi dernier. Le magistrat ayant demandé pourquoi il n’était pas venu lundi, Daly fit le récit suivant : « J en avais 1 intention , Monsieur, mais me trouvant vers onze heures du matin dans le voisinage de la Monnaie, j’aperçus Sa Grâce le duc de Wellington sortir de 1 hôtel de la Monnaie, accompagné d’un domestique. A peine était il hors de la grille, qu’il fut attaqué par une populace furieuse. Connaissant la personne de Sa Grâce aussi bien que son courage dans les combats, je sentis qu’il était de mon devoir de le protéger et de mourir en le défendant.En conséquence, je...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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