Extrait du journal

FRANCE. PARIS, 2.3 MARS. Félicitons-nous «le vivre sous la meilleure «les républiques. Quel beau spectacle «le gouvernement ! Tout est donc rompu, en fait de ministère de coalition. M. Soult qui faisait ce ministère à grand renfort d’intrigues et de diners, est chargé de faire un ministère «le cour par des procédés analo gues. Cela durera peut-être quelques jours encore, et pendant ce temps I«*s ministres «pii ne sont pas ministres continueront de créer des places, d’enrichir leurs créatures, de nommer des en fans à des emplois de retraite, de vider le budget et de se moquer du monde. Cela est certainement magnifique, et la France qui a subi cinquante ans de révolution, ne se doutait pas de ce qu’elle se pré parait de gloire, de bien-être, d’économie, «le bon ordre, de li berté, de fierté, de fierté surtout ; glorieuse France! Or il faut entendre le Journal des Débuts exprimant sa joie de ce noble état des choses. Il en perd la tète. Et «l’abord il se réjouit de ce que le Roi est mis hors de cause par l’issue «les intrigues. Car le Roi avait tout accepté, hommes et choses, ministres et programme. Ce sont les hommes qui se sont divisés d'eux-mêmes. Le Roi n’a rien fait ; il s’est contenté de témoigner avec émotion aux ministres, la peine que lui causait cette rupture. Ecoutons le Journal des Débats. « Le roi a accepté les hommes qui lui étaient désignés ; il a accepté leur programme, et il a

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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