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La Quotidienne, 26 février 1846

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La Quotidienne
26 février 1846


Extrait du journal

— Savez-vous où sont ces dames ? Savez-vous où est Henry ? demanda Arthur en s’animant de plus en plus. . — Parlez, et n’essayez pas de nous tromper davantage ou cet instant est le dernier de votre vie ! ajouta William, chez qui la colère commençait à déborder. — Je crois pouvoir vous dire, messieurs, où sont les per sonnes pour lesquelles vous avez des inquiétudes. Vous les chercheriez vainement dans ces ruines ; elles se sont dirigées b travers le bois ; si vous voulez me suivre, j’essaierai de vous faire retrouver leurs traces. En agissant de la sorte, Goates avait pour but de s’éloigner de Jours dont l’aspect le glaçait d’effroi. — Marchez, guidez-nous, nous vous suivons ! disent les deux jeunes gens. — Es prirent un chemin qui s’écartant de l’abbaye, fai sait un coude b travers la forêt ; leurs cavaliers les accompa gnèrent en essayant de rétablir un peu d’ordre dans leurs rangs. Tout Joncs, resté seul, appela auprès de lui ses deux com pagnons, Jack et Dick, et bientôt une troupe de ces Bohé miens, qui étaient descendus dans la chapelle, vint se ranger auprès du héros. Lorsque Goates se jugea hors de l’atteinte des coups de son persécuteur, il s’empressa d’expliquer tout ce qui s’était passé ; il dit que c’était Jones qui avait donné l'ordre de le gavotter. — Saisissez-vous de lui, ajoata-t—il ; il se joue de vous ; il sait fort bien ce que sont devenues Mme Morton et sa fille, mais il ne lui convient pas de le dire. Eu proie à une vive inquiétude, pleins de dépit et de co lère, Arthur et William reviennent sur leurs pas ; leur es corte fait volte-face. A l’aspect de la ligne ennemie qui les attend de pied ferme, une hésitation marquée arrête tout court la cava lerie. Arthur perd patience ; il engage aussitôt le combat ; il lève un de ses pistolets, le chien s’abat, le feu prend, le coup part et l'honnête Jack tombe ; la balle lui est entrée dans le front....

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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