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La Quotidienne, 29 juin 1842

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La Quotidienne
29 juin 1842


Extrait du journal

L'affreux tremblement de terre qui vient de désoler Haïti, n’a pas épargné l’ancienne partie espagnole de cette île. V'oici à ce sujet un ex trait du rapport du capitaine Ducoruiier, commandant le Saint-Maurice, arrivé avant-hier au Havre. • Le 7 mai 1842, à cinq heures trente-sept minutes du soir, on ressen tit à Saiito-Domingo ainsi que dans les environs, un tremblement de terre des plus violents, accompagné d’un bruit sourd et très fort dans l’intérieur de la terre. La première secousse se fil sentir de bas en haut, et la deuxième du nord au sud; le soleil, qui était encore sur l’horizon, ne donnait plus qu’une clarté faible, et une poussière très épaisse cou vrait la surface de la ville. » Pendant une minute et quelques secondes qu’a duré ce tremblement de terre, il serait difficile d’exprimer la consternation de la population, se sauvant ou sautant par les fenêtres, pour se réfugier sur les places ou vers le milieu des rues, pour éviter les débris des maisons tombant sur le sol. La cathédrale et plusieurs églises ont été endommagées, et géné ralement toutes les maisons ont été plus ou moins maltraitées; beaucoup d’entre elles sont inhabitables. • La terre, près la douane, s’est ouverte dans plusieurs endroits, et laissait exhaler une odeur de soufre très forte. Les navires dans la rivière couraient sur leurs ancres, et tanguaient fortement; la rivière est montée ail dessus de son lit ordinaire, de trois à quatre pieds, et a repris de suite son niveau ordinaire. » Le soir, toute la population s’est sauvée en dehors la ville, ou cam pait sur les places; à onze heures et demie du soir du même jour, il y eut une secousse, mais faible; et pendant environ huit jours, la terre tremblait trois ou quatre fois pendant les vingt quatre heures. A mon départ, la ville était encore déserte. 1! n’y a eu aucun accident grave, grâce à la solidité des maisons, et parce que cette commotion est arrivée de jour. » La ville de Santiago a été presque entièrement détruite; il a péri environ 2,000 personnes. La Véga a été en partie endommagée....

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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