Extrait du journal
comme en toute chose, et je m’accrochai aux pans de sa re dingote. Nous étions en plein dimanche , entre messe et vêpres ; et, malgré l’ardeur du soleil, plus de deux cents monta gnards, jeunes et vieux, étaient rangés sur le terrain de la lutte, tous appuyés sur leurs longs bâtons, tous coiffés du berret national et vêtus de leurs vestes rondes. Ce qui me frappa en contemplant cette population active et vigoureuse, ce fut la fraîcheur des costumes : les vestes de velours, les chemises blanches, les ceintures rouges, les mouchoirs barriolés, donnaient à tous un air de santé, d’aisance, de dis tinction qu’on ne s’attend pas à trouver dans un village. Là, point d’habits ridicules, aussi vieux que le clocher de la pa roisse, et transmis de père en fils. Les montagnards sont, pour ainsi dire, en uniforme, et cet uniforme original et co quet favorise leur beau sang, leurs formes hardies, leurs physionomies intrépides. Le terrain est vaste, soigneusement balayé et entouré de spectateurs. Au bout de ce terrain est un petit mur qui sert à fournir et à marquer les coups ; au centre, est une pierre carrée, près de laquelle se tient le servant, les joueurs sont armées de gants énormes, munis d’une planche concave des tinée à recevoir et lancer la paume. Les deux, ou quatre, ou six engagés (joueurs principaux) se tiennent aux deux ex trémités du terrain,’ le servant fait rebondir la paume sur la pierre du centre, et la lance vers le mur ; l’un des joueurs, de ce côté, la prend au bond, la lance contre le mur avec tant de force, qu’elle revient à l’autre bout, et vole ainsi, de main ea main, jusqu’à ce que l’un des engagés, malheu reux ou maladroit, la manque. , J’ai voulu essayer, l'un dus gants dont Jçs jouteurs s’étaient servis ; j’appliquai à la paume un coup qui, d’après mon cal cul, devait la lancer à perte de vue.... La paume vint me...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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